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Épisode 14 – Accomplis ton œuvre

Dannah Gresh : Est-ce que comme moi, vous avez parfois l’impression que votre temps de prière resemble à une sorte de liste de courses de besoin que l’on adresse à Dieu ?

Nancy : « Seigneur, j’ai besoin de ceci. J’ai besoin de cela. N’oublie pas de faire ceci. S’il te plaît, fais cela. » On a débité un tas de choses, mais on n’a pas vraiment écouté Dieu. On ne sait même pas à propos de quoi Dieu voulait que l’on prie. On voulait simplement nous débarrasser de ces choses qui nous pesaient en fait.

Dannah : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs.

Si la prière est plus qu’une simple liste de courses, alors, qu’est-ce que c’est ? Le prophète Habakuk a appris à aller plus loin qu’une simple énumération de besoins, et aujourd’hui on va voir ensemble qu’est-ce que nous on peut apprendre de son exemple. Nous sommes au beau milieu de la série la série « Habakuk : de la peur à la foi », pendant laquelle on apprend vraiment à mieux connaitre ce prophète. Et si vous avez manqué des épisodes précédents de cette série, vous pouvez tous les retrouver sur notre site RéveilleNosCoeurs.com ou alors vous pouvez aller sur Youtube où on a une chaîne Réveille Nos Cœurs et là aussi vous trouverez tous les épisodes précédents.

Nancy : On avance toujours aussi lentement dans le livre d’Habakuk. En fait, peut-être que cela vous parait lent à vous, mais moi je travaille depuis au moins trois mois sur ce livre d’Habakuk. Et je continue à voir des choses nouvelles, fraîches et passionnantes. J’ai l’impression qu’on ne fait qu’effleurer la surface.

Je voudrais vous encourager à lire le livre avec nous au fur et à mesure, et j’espère que vous nous suivez en creusant les choses pour vous-même. Je sais que certains d’entre vous écoutent Réveille Nos Cœurs en conduisant leur voiture. Ce n’est pas le bon moment pour prendre des notes, mais vous pouvez ouvrir votre Bible plus tard et étudier par vous-même, laissant le Seigneur vous parler à travers ce passage.

Nous arrivons finalement aujourd’hui au chapitre 3 des trois chapitres du livre d’Habakuk. Nous lisons en quelque sorte le journal d’Habakuk au cours de son pèlerinage. On pourrait associer un mot à chaque chapitre pour se faire une idée du déroulement de ce voyage.

Au chapitre 1, nous pourrions dire que Habakuk lutte. En fait, son nom signifie « celui qui lutte ». Il lutte avec Dieu. Il lutte contre des problèmes difficiles, des questions difficiles, des choses qu’il voit se produire autour de lui et qui n’ont pas de sens. Il pose donc ses questions à Dieu. Il lutte.

Au chapitre 2, nous voyons Habakuk observer. Il dit : « Je monte sur ma tour de guet et je me concentre sur qui est Dieu. J’attends en présence du Seigneur, je prie et je le laisse me parler. » Il veille pour entendre Dieu. Nous avons vu au chapitre 2 que Habakuk a eu une nouvelle vision de Dieu qui a absolument changé sa vie.

Donc au chapitre 1, il lutte, au chapitre 2, il observe, et à la fin du chapitre 3, il adore. Il lutte, il observe et il adore.

D’autres personnes ont décrit ces trois chapitres de cette façon. Ils ont dit que le chapitre 1 était un dialogue entre Dieu et Habakuk. Le chapitre 2, un chant funèbre. Nous y trouvons les malheurs, le chant funèbre prononcé sur Babylone, « elle récoltera ce qu’elle a semé ». Nous avons donc ce chant très lourd, triste et mélancolique en cinq strophes, comme nous l’avons étudié récemment au chapitre 2.

Chapitre 1, dialogue. Chapitre 2, chant funèbre. Mais lorsque nous arrivons au chapitre 3, c’est une doxologie. C’est-à-dire une prière de louange et d’adoration qui célèbre la gloire de Dieu.

Lorsque nous avons quitté le chapitre 2, vous vous souvenez que le dernier verset du chapitre 2 disait : « L’Éternel, lui, est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui » (verset 20). Dieu avait montré à Habakuk qu’il était infiniment plus grand et plus puissant que n’importe quelle puissance mondiale, y compris les puissants Babyloniens.

Même s’ils étaient très méchants, puissants et impitoyables, Dieu a dit : « Je suis au-dessus d’eux. C’est moi qui contrôle. C’est moi qui m’en occupe. » Gardez en tête, comme nous le lisons au verset 14 du chapitre 2, qu’un jour viendra où « la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Éternel, tout comme le fond de la mer est recouvert par l’eau ».

Les choses semblent échapper à tout contrôle ici-bas. Nous avons des inondations, des tremblements de terre, des ouragans, des guerres, du tumulte, des problèmes, de la douleur, des maladies, la mort, des conflits, des divorces et tous ces problèmes qui peuvent bouleverser notre monde. Mais Dieu dit : « Je suis plus grand que tout cela. Je suis au-dessus de tout cela. Alors, détendez-vous. Soyez paisibles. Restez tranquilles et sachez que je suis Dieu et que je suis sur mon trône ».

À la fin du chapitre 2, j’ai le sentiment qu’il y a une grande pause avant d’arriver au chapitre 3. Le Seigneur est dans son saint temple, mais toute la terre garde le silence devant lui. Et on a le sentiment qu’il y a une grande pause pendant laquelle Habakuk est simplement en train d’attendre. Il est silencieux. Il est dans l’admiration du Seigneur de l’univers, magnifique, majestueux, haut, saint et élevé.

Puis, alors que nous arrivons au chapitre 3, c’est comme s’il respirait à nouveau. Le verset 1 du chapitre 3, dit : « Prière du prophète Habakuk, sur le mode des complaintes ». Une prière d’Habakuk, le prophète. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une prière où il a simplement couru dans la présence de Dieu et qu’il a débité précipitamment.

Je ne pense pas qu’il se soit précipité et qu’il ait dit : « Seigneur, j’ai besoin de ces choses aujourd’hui. J’ai besoin de cela aujourd’hui. » Je pense que c’est une prière qu’il a faite après avoir attendu et s’être attardé dans la présence de Dieu pour le laisser lui montrer comment il devait prier.

Avez-vous parfois l’impression, comme moi, que votre temps de prière se résume à une sorte de liste de courses adressée à Dieu pendant que vous êtes en train de courir ? « Seigneur, j’ai besoin de ceci. J’ai besoin de cela. N’oublie pas de faire ceci. S’il te plaît, fais cela. » Nous avons débité un tas de choses, mais nous n’avons pas vraiment écouté Dieu. Nous ne savons même pas à propos de quoi Dieu voulait que nous priions. Nous voulions simplement nous débarrasser de ces choses.

Ce n’est pas le genre de prière que Habakuk fait ici. C’est une prière qui vient du fait d’avoir été en présence de Dieu. Elle nous donne des instructions et un exemple sur la manière dont nous devrions prier. « Prière du prophète Habakuk ». Habakuk répond à la vision et à la tâche que Dieu lui a données.

Souvenez-vous, au chapitre 1, le verset 1, « Message dont le prophète Habakuk a eu la vision », l’oracle, la tâche que Dieu lui a donnés… Habakuk a vu des choses très lourdes, très graves. Dieu lui a donné un message de jugement et de salut.

Ce sont des choses lourdes et maintenant Habakuk répond à ce qu’il a vu en priant. Il répond à la vision et au fardeau que Dieu lui a donnés, non pas en s’enfuyant et en faisant quelque chose, mais en priant. Il fait remonter la vision et cette tâche vers Dieu dans la prière.

C’est ce dont nous avons besoin avant de prier. Pour savoir comment prier, nous devons connaître la perspective de Dieu. « ô, Dieu, comment vois-tu les choses ? » Ainsi, lorsque nous prions, nous pouvons nous associer à Dieu et à ses objectifs. C’est cela prier selon la volonté de Dieu.

Cherchons-nous à savoir ce que Dieu pense ? Ce que fait Dieu ? Ce que Dieu dit en ce jour et à cette époque ? Comment Dieu est-il ? Comment voit-il tout ce désordre qui se passe autour de moi dans ma maison, sur mon lieu de travail, dans mon travail, dans notre ministère ? Quelle est la perspective de Dieu ?

Ensuite, après avoir été assez calme, assez silencieux, assez longtemps pour obtenir la perspective de Dieu, après être allé à la tour de guet, au poste de guet pour voir ce que Dieu va dire, c’est cela qui détermine notre réponse. Le chapitre 3 présente la réponse d’Habakuk à tout ce qu’il a vu et entendu jusqu’à présent. C’est sa réponse à ce que Dieu a révélé de lui-même et de ses voies.

En lisant la prière d’Habakuk, nous voyons qu’il est un homme changé. Il est différent de l’homme que nous avons rencontré au chapitre 1. Maintenant, il n’y a plus de questions, plus d’accusations, plus de colère, plus de doute. Il n’y a plus que de la soumission, de la révérence et de la louange. Et toutes ces choses sont l’expression de la foi, car Habakuk a appris que le juste vivra même dans un monde impie. Par sa foi.

  • La foi nous amène à nous soumettre à Dieu.
  • La foi nous amène à avoir de la révérence pour Dieu.
  • La foi nous amène à faire confiance à Dieu.
  • La foi nous amène à louer Dieu.

Habakuk n’a pas encore les réponses à toutes ses questions, mais il a rencontré le Dieu qui lui suffit. Le changement a été un processus dans sa vie, et je pense que cela a été un processus douloureux, un processus éreintant. Sa perspective et son cœur ont changé parce qu’il a vu le Seigneur.

Le verset 1 nous dit qu’il s’agit d’une prière d’Habakuk, le prophète « sur le mode des complaintes ». Beaucoup de traductions laissent simplement la mention originale « Sur Shhiginoth ». C’est un mot hébreu de sens incertain, mais il semblerait qu’il s’agisse d’une notation musicale. Le mot est utilisé sous une forme différente une fois dans les Psaumes.

Nous avons des choses dans ce chapitre qui montrent de façon évidente que toute cette prière est destinée à être un psaume, à être chantée dans le cadre d’un acte d’adoration. Nous le voyons par cette notation, Shigionoth, au début du verset 1. Mais vous verrez également le mot Selah (traduit par « Pause ») dans trois versets. Là encore, nous verrons qu’il s’agit d’une notation musicale. On le voit au verset 3, au verset 9 et au verset 13.

Puis, au tout dernier verset de ce chapitre, au verset 19, Habakuk termine sa prière en disant : « Au chef de chœur. Avec instruments à cordes. » Nous reviendrons sur cette phrase à la fin de cette série, mais c’est une autre preuve que ce chant était destiné à être chanté, à être chanté avec l’accompagnement d’instruments à cordes. Il est possible que ce chant, la prière d’Habakuk, ait été intégré au culte du temple.

Le livre d’Habakuk se termine donc dans la louange et l’adoration, même si les circonstances d’Habakuk n’ont absolument pas changé. N’oubliez pas cela. Les Juifs sont toujours dans une situation d’apostasie. Les Babyloniens viennent toujours conquérir la terre et châtier les Juifs. Rien n’a changé, sauf Habakuk. Sa perspective a changé. Il fait maintenant confiance à la sagesse et aux desseins de Dieu, ce qui lui permet de louer et d’adorer, alors qu’au début, il était un homme agité et frustré.

Nous voyons donc cette prière du prophète Habakuk. Au verset 2, il commence sa prière. Il dit : « Éternel, j’ai entendu ce que tu as annoncé, je suis saisi de crainte ».

Nous utilisons habituellement la version Segond 21, mais pour ce verset, nous allons lire la version Nouvelle Bible Segond parce que je pense qu’elle donne un peu plus clairement ce que je comprends comme étant le sens de ce verset. Dans la Nouvelle Bible Segond, on peut lire : « Seigneur, j’ai entendu parler de toi : j’ai craint ton action, Seigneur ».

Certaines de vos traductions diront : « Seigneur, j’ai entendu ton discours. J’ai entendu ce que tu avais à dire. J’ai entendu ce qu’on dit de toi et j’ai peur. »

De quelle sorte de crainte s’agit-il ? Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une peur qui redoute ce qui va se passer, mais plutôt d’une crainte pleine de révérence face à la lumière de la sainteté impressionnante de Dieu. C’est le genre de crainte dont il est question dans l’épître aux Hébreux, chapitre 12, versets 28-29, où la Bible dit que nous devons « rendre à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec respect et avec piété. Notre Dieu est en effet un feu dévorant ».

Lorsque vous voyez Dieu comme majestueux et saint, et comme un feu dévorant qui juge la méchanceté, alors vous vous tenez devant Dieu dans la révérence et une sainte crainte. Vous ne prenez pas son nom en vain. On ne le prend pas à la légère. On ne plaisante pas avec les choses spirituelles. On ne se hâte pas de s’enfuir de la présence de Dieu.

Sa présence provoque une révérence et une grande et sainte crainte, ce qui, soit dit en passant, manque tristement le monde évangélique moderne. On ne le voit pas dans la vie de nombreux chrétiens. On ne le voit pas dans de nombreuses églises. On ne le voit pas dans beaucoup de services religieux

On constate comme une familiarité avec Dieu. Il est mon pote. Il est mon ami. Il est mon copain. Il est proche. La Bible nous parle de l’intimité et de la proximité de Dieu, mais on ne peut jamais faire l’expérience de l’intimité et de la proximité de Dieu au détriment de son altérité absolue.

Dieu est à part de nous. Il est à part. Il est infiniment au-dessus, au-delà, en dehors et à l’extérieur de nous. On ne peut jamais s’approcher de lui sans être d’abord venu à lui dans un respect et une sainte crainte.

Dans cette prière, Habakuk a tourné son attention vers Dieu. Avant, il était concentré sur Israël et sur les Chaldéens, les Babyloniens. Il était perturbé. Mais maintenant, il se concentre sur Dieu.

N’est-il pas vrai que la plupart de nos problèmes surviennent lorsque nous sommes trop concentrés sur nous-mêmes, sur notre situation, sur nos problèmes ? Habakuk est arrivé à un stade où la sainteté et la gloire de Dieu sont tout ce qui compte vraiment pour lui.

Il ne se demande plus : « Pourquoi Dieu permet-il que cela continue ? Qu’avons-nous fait pour mériter cela ? » Il réalise maintenant que Dieu est juste. Dieu est souverain. Dieu est sage. Dieu est saint. L’homme pécheur n’a pas le droit de se plaindre de ce que Dieu fait, mais seulement de se soumettre, être dans la révérence et l’admiration.

Dieu s’est révélé lui-même. Dieu a révélé ses voies, ses promesses à Habakuk, et Habakuk a été humilié en présence de Dieu. Il ne proteste plus contre les décisions de Dieu, il ne lutte plus avec Dieu. Il se tient simplement dans l’admiration de Dieu. Il s’incline, émerveillé, en adoration. Ses plaintes ont cessé. Il n’y a plus d’accusations. Juste de la révérence, du respect et de l’admiration.

C’est le stade où Dieu veut que nous arrivions, là où nous le connaissons et où nous lui faisons confiance. Le juste vivra par sa foi. Nous avons eu une vision de lui. Nous avons vu à quoi il ressemble. Nous l’avons vu révélé par sa Parole dans les Écritures, et nous nous tenons devant lui, et même si nous ne comprenons pas ses voies, nous l’adorons.

Seigneur, j’ai entendu parler de toi. J’ai entendu ta parole. J’ai entendu ce que tu avais à dire. J’ai vu ce que tu as révélé de toi-même, et je suis dans l’admiration, la crainte, l’adoration.

Ensuite, il continue de prier : « Accomplis ton œuvre dans le cours des années, Éternel, dans le cours des années fais-là connaître, mais dans ta colère souviens-toi de ta compassion ! »

Je me suis rendu compte en préparant l’épisode d’aujourd’hui que je n’ai même pas commencé à sonder les profondeurs de cette prière pour le réveil. Permettez-moi de vous en donner juste un aperçu, et vous l’apporterez au Seigneur. Faites-en votre prière et demandez-lui de vous montrer davantage ce que cela signifie et comment nous devrions prier pour le réveil à la lumière de ce verset.

« Accomplis ton œuvre dans le cours des années, Éternel, dans le cours des années fais-là connaître, mais dans ta colère souviens-toi de ta compassion ! »

Habakuk passe maintenant à une série de réquisitions qu’il fait à Dieu.

Remarquez ce qu’il ne demande pas dans cette prière.

  • Il ne demande pas à Dieu d’épargner son peuple du châtiment.
  • Il ne demande pas à Dieu la facilité ou le confort.
  • Il ne demande pas à Dieu de les protéger des Babyloniens.
  • Il ne demande pas à Dieu de changer son plan.

Il sait que le peuple juif mérite tout ce que Dieu envoie. Il sait que Dieu ne fera que ce qui est droit et juste. Tout ce qui compte pour lui maintenant, c’est que la gloire de Dieu soit exposée. Que toute la terre voie la connaissance de la gloire du Seigneur et que cette connaissance recouvre la terre comme les eaux recouvrent la mer. C’est sa motivation. C’est ce qui lui importe.

Il veut voir l’œuvre de Dieu s’épanouir sur la terre. Il ne se préoccupe plus de son propre programme, de son propre royaume, du royaume juif ou même du royaume babylonien. Il se soucie du programme du royaume de Dieu. Qu’est-ce que Dieu a à l’esprit ? À quoi Dieu pense-t-il ? Qu’est-ce qui fera paraître Dieu grand et glorieux ?

Il prie donc pour que Dieu fasse quelque chose au cours des années. « Accomplis ton œuvre dans le cours des années, Éternel, dans le cours des années fais-là connaître. » Si vous suivez la version français courant, elle dit : « de notre vivant ». Fais cela de notre vivant.

Je pense qu’il dit : « Dieu, de notre vivant, en plein cœur de là où nous vivons, ici et maintenant, au milieu de nos circonstances, aussi troublées soient-elles, au milieu des épreuves présentes et de celles à venir, Seigneur, fais cela. Accomplis ton œuvre et fais-la connaître. Et dans la colère, souviens-toi de ta compassion. Fais cela maintenant. Fais-le de notre vivant. Fais-le de nos jours. Fais-le pendant notre vie. »

Dans cette prière, Habakuk fait essentiellement deux demandes. Il veut voir d’abord une démonstration de la puissance et de la grandeur de Dieu. « Accomplis ton œuvre dans le cours des années, Éternel, dans le cours des années fais-là connaître. »

« Nous voulons voir ta puissance. Nous voulons voir ta gloire. Nous voulons voir une démonstration de ce que toi seul peux faire. Seigneur, accomplis ton œuvre. Ton œuvre. Pas les œuvres de nos mains, mais ton œuvre. Fais ce que toi seul peux faire. »

Ce mot « accomplis » a à voir avec le fait de préserver. « Garde-la en vie. Rends-la vivante. Purifie-la. Seigneur, nous sommes l’œuvre de tes mains. Purifie-nous. Restaure-nous. Ramène-nous à un lieu de foi, d’abandon à toi et d’obéissance. Fais de nous le peuple que tu avais l’intention que nous soyons ». « Seigneur, réveille ton église » est la prière.

Seigneur, réveille-nous. Seigneur, réveille-moi. Seigneur, réveille nos cœurs. Accomplis ton œuvre afin que le monde puisse voir une démonstration de ta gloire, afin que le monde puisse voir ta puissance et ton pouvoir. Ainsi, ta gloire sera vue à travers nous. Accomplis tes desseins rédempteurs. Seigneur, toi seul peux le faire.

C’est un cri désespéré. C’est un cri suppliant. C’est un cri impuissant, mais c’est un cri de confiance. Seigneur, tu peux le faire. Tu as le pouvoir. Tu es dans ton saint temple. Tu es au-dessus des Babyloniens. Tu es le créateur. Nous n’adorons pas les idoles. Nous te vénérons. Seigneur, tu peux le faire.

Certains d’entre vous prient pour un réveil depuis des années. N’arrêtez pas, même lorsque cela semble empirer. Certains d’entre vous prient pour un réveil dans votre église depuis des années, et vous avez été fidèles à crier au Seigneur. Ensuite, il semble que votre église devienne de plus en plus mondaine, que de moins en moins de personnes prient, que de moins en moins de personnes se soucient de la sainteté.

N’abandonnez pas. Persévérez et priez. Le juste vivra par sa foi. Continuez de prier par la foi. Continuez de vous accrocher au Seigneur. Continuez de crier vers lui à cause de lui-même, pour sa gloire, pour son nom, pour sa réputation.

« Seigneur, accomplis ton œuvre en notre temps. Seigneur, en notre temps, fais connaître ton œuvre. Que nos églises, que nos familles, que mon conjoint, que mes enfants, que mes amis, que moi-même, que nous puissions voir que tu es Dieu. Laisse-nous te voir à l’œuvre. »

Nous ne sommes pas satisfaits de la religion, du christianisme qui n’est que la somme de tous nos efforts, de toute notre énergie, de toute notre ingéniosité, de tous nos programmes marketing et de tout ce que nous pouvons faire.

« Seigneur, l’effort humain ne suffit pas. Oh, cela peut nous donner de très grandes églises. Cela peut nous donner des ministères de plusieurs millions de dollars. Cela peut nous mettre à la radio et à la télévision et publier des livres. Seigneur, nous voulons voir ta puissance. Nous voulons voir ce que seul toi peux faire. Nous ne voulons pas nous contenter de ce que l’homme peut faire. Seigneur, accomplis ton œuvre. »

Et cette dernière phrase : « Dans ta colère, souviens-toi de ta compassion. » Il ne remet pas en question que la colère de Dieu est juste. Il ne remet pas en question que le jugement de Dieu sur la méchanceté est mérité. Il ne remet pas en question le fait que Dieu devrait châtier son peuple pour son péché. Il dit : « Seigneur, au fur et à mesure que tu manifestes ta colère, souviens-toi de ta miséricorde. »

Au chapitre 1, ce n’était pas tout à fait le ton qu’il employait. Au chapitre 1, Habakuk demandait pour la justice. Maintenant, il a réalisé que s’il avait eu ce qu’il voulait alors, nous aurions tous été anéantis. Alors il dit : « Seigneur, nous méritons ta colère. Nous méritons ton jugement, mais Seigneur, auras-tu pitié de nous ? »

Encore une fois, nous voyons qu’Habakuk anticipait Christ et sa croix. Maintenant, en regardant en arrière vers le Calvaire, nous savons pourquoi Dieu peut avoir compassion de nous. Parce que Jésus-Christ a pris sur lui toute la colère d’un Dieu saint contre tout le péché du monde.

Ainsi, nous pouvons dire : « Dieu, à cause de Jésus et à cause de ce que Jésus a fait au Calvaire, dans ta colère contre ce monde, souviens-toi de la miséricorde. Nous allons à la croix. Nous nous attachons à Christ. Nous croyons en lui et par la foi en lui, nous disons : “Ô, Dieu, aie pitié de nous pour nos péchés” », et il aura compassion.

Alors que nous prions pour le réveil, alors que nous prions que Dieu fasse son œuvre de nos jours, que demandons-nous ? De quoi nous préoccupons-nous ? Qu’est-ce qui compte vraiment pour nous ? Quand nous prions, nous voulons être occupées de l’œuvre de Dieu, de la gloire de Dieu, du nom de Dieu, de la réputation de Dieu dans son église. Et de la gloire, du nom, de l’œuvre et de la réputation de Dieu dans le monde.

Est-ce pour cela que vous priez ? Priez avec moi maintenant. Ô, Seigneur, nous avons entendu parler de toi, et nous tremblons d’une crainte respectueuse. Ô, Seigneur, nous prions pour que, au milieu des années, en ce temps, dans notre monde, dans nos églises, dans nos foyers, dans nos vies, tu accomplisses ton œuvre, que tu la fasses connaître.

Manifeste ta gloire et ta puissance, puis manifeste ton pardon et ta miséricorde. Dans la colère, souviens-toi de la miséricorde. C’est dans le nom de Jésus que nous prions et pour ta gloire et le bien de ton grand royaume, amen.

Dannah : On voit que le prophète Habakuk est en train d’apprendre à prier pour que la volonté de Dieu s’accomplisse plutôt que la sienne. Et on a vraiment besoin d’apprendre à faire de même. Moi aussi j’ai besoin d’apprendre à faire ça. Et prier pour que la volonté de Dieu s’accomplisse, c’est un acte de soumission, je dirais même de capitulation devant Dieu. Et Dieu est bon et juste. Il est bon et juste, cela peut sembler être une contradiction. Mais cela ne l’est pas forcément, et je me réjouis d’approfondir ce sujet avec vous pendant le prochain podcast. Alors à très vite avec Réveille Nos cœurs.

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Nancy DeMoss Wolgemuth et Réveille nos Cœurs vous apportent un message de liberté et de plénitude pour porter du fruit en Christ. 

Sauf mention contraire, tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève.

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