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Épisode 3 – Ces mensonges que nous croyons à propos de nos circonstances

Leslie Basham : Lorsqu’on connaît Dieu, on n’est pas seule face aux difficultés.

Nancy DeMoss Wolgemuth : Bien sûr on peut essayer d’y arriver seule, et Dieu peut nous laisser essayer de gérer les difficultés par nous-mêmes. Mais souvent, ce qu’il fait avec les épreuves et les afflictions, c’est qu’il essaie de nous libérer de notre autosuffisance et de nous rendre totalement dépendants de lui et de sa grâce.

Leslie : Voici le podcast Réveille nos cœurs.

Dans cette série, nous étudions ensemble certains des concepts développés dans le livre : Ces mensonges qu’on nous fait croire, qui est écrit par Nancy DeMoss Wolgemuth.

Et aujourd’hui nous allons nous pencher ensemble sur les mensonges que nous avons tendance à croire sur nos circonstances et bien sûr et surtout nous allons parler de la vérité concernant ces circonstances.

Nancy : Récemment alors que je préparais cet enregistrement, il y a une femme qui est venue me parler et qui m’a montré un texto qu’une de ces amies venait de lui envoyer. Cette dernière avait participé à une étude sur le livre Ces mensonges qu’on nous fait croire et elle nous a donné son accord pour que nous partagions ce texto avec vous. Voilà ce que dit le message :

Merci d’avoir étudié ce livre avec nous. La lecture de ce livre a été une autre étape que Dieu a utilisée pour que je me rapproche de lui. Ça a été une pièce du puzzle pour m’aider à guérir. Je ne me suis jamais remise d’avoir perdu mon père il y a douze ans. Et je n’ai jamais permis à mon beau-père de prendre la place de mon père dans mon cœur. Ma mère a perdu un bébé avant ma naissance et elle n’a jamais vraiment pu me soutenir. Pour moi, le soutien venait de mon père. Par la grâce de Dieu et grâce à une série d’événements qu’il a orchestrés, j’essaie maintenant de toutes mes forces de donner à mon beau-père la place dans mon cœur et dans ma vie que Dieu voulait qu’il ait. J’aimerais t’encourager et te remercier d’avoir eu un impact sur ma vie à travers l’étude de ce livre. 

Moi, je ne connais pas les circonstances exactes de toute cette histoire. Mais ça ressemble à beaucoup des histoires que nous vivons, vous et moi : de la confusion, des circonstances qui rendent la vie difficile, etc… Alors on va parler de ça aujourd’hui, des circonstances et découvrir comment la vérité peut nous libérer par rapport à nos circonstances, quelles qu’elles soient.

Peut-être qu’actuellement tout se passe très bien pour vous. Mais on le sait bien, tôt ou tard, la vie peut devenir plus compliquée. Et d‘après mon expérience, soit vous venez de traverser une tempête, soit vous en traversez une maintenant, soit il y en a une qui se profile à l’horizon. Donc, quand il est question de mensonges à propos de nos circonstances et de vérités qui nous en libèrent, alors, ça vaut la peine d’y prêter attention. 

Il y a quelques jours, j’ai reçu un e-mail de la part d’un de nos collaborateurs, il s’appelle Justin, sa femme se bat contre la leucémie depuis environ un an. Et voilà ce qu’il nous a écrit :

Demain, je conduirai Nikki à sa biopsie de moelle osseuse annuelle. Il s’agit peut-être de la biopsie la plus importante de notre parcours contre le cancer jusqu’à présent. Est-ce que vous voulez bien prier avec nous demain et au cours des prochains jours pendant que nous attendons les résultats ? Merci de prier pour la paix dans nos cœurs et dans nos esprits, pour que nous ne soyons ni anxieux ni craintifs.

Quel privilège de ne pas avoir à porter seuls ces fardeaux, de pouvoir les partager avec d’autres. C’est toute notre équipe qui a pu lire cet email et qui prie pour Nikki et Justin. Et ça me fait penser à ce vieux cantique, « Quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus Christ. » C’est vrai, Jésus est notre ami. Et quand il n’y a personne à qui raconter nos fardeaux ou nos luttes, lui, il le sait et il s’en soucie.

J’ai répondu à Justin et je lui ai assuré que mon mari et moi allions prier pour eux et puis je lui ai aussi envoyé cette citation de Susannah Spurgeon, l’épouse du grand prédicateur britannique du XIXe siècle, Charles Spurgeon. Voilà ce que Susannah écrivait :

Tout comme un médecin maintient son doigt sur le pouls d’un patient qui souffre, pour savoir jusqu’où la douleur peut être supportée en toute sécurité, de même notre Dieu tient notre main droite pendant que nous traversons les fournaises de l’épreuve qui se trouvent sur notre chemin vers le ciel, afin qu’il puisse nous soutenir en route et nous en faire sortir victorieuses, en temps voulu, afin de le louer pour sa grâce qui nous réconforte et qui nous aide. 

C’est vrai que dans ce monde déchu, personne n’est à l’abri de toutes sortes de difficultés ou d’avoir le cœur brisé. La célèbre missionnaire américaine Élisabeth Élliot avait l’habitude de dire que les soucis varient beaucoup :  ça va des embouteillages de la circulation aux impôts jusqu’aux tumeurs cancéreuses et tant d’autres choses encore. Il y a vraiment de tout. Des petits tracas ou des ennuis dans notre vie quotidienne, et également des événements qui changent tout ou même parfois qui prennent la vie.

Quand on est confrontées à ces épreuves, on est vulnérables et là on a tendance à croire plus facilement des choses qui ne sont tout simplement pas vraies.

Aujourd’hui, donc, nous parlons de nos circonstances. L’une de nos tendances, c’est de croire, par exemple : si mes circonstances étaient différentes, je serais différente. Je ne réagirais pas de cette façon si les choses s’étaient passées comme ceci ou comme cela ou si tel évènement ne s’était pas produit. Et puis un autre mensonge aussi : je ne devrais pas avoir à souffrir. Tout le monde souffre, oui, mais ça ne devrait pas être moi. Il y a une autre chose encore qu’on croit facilement, c’est ma situation ne changera jamais. Ça va durer éternellement.

Par exemple quand vous avez un problème de santé, ou des difficultés financières ou conjugales, quand vous faites face à un célibat involontaire qui se prolonge ou des soucis de fertilité, vous pourriez croire que vous allez être dans cette situation pour l’éternité. Mais c’est un mensonge que de croire que mes circonstances ne changeront jamais. Que ce sera toujours comme ça.

Voici un autre mensonge encore : je n’en peux plus. Ça c’est un sentiment qu’on n’exprime peut-être pas mais qu’on ressent profondément et il y a un autre mensonge encore que souvent on ne verbalise pas non plus, mais dans lequel on vit comme si on y croyait. C’est : tout tourne autour de moi – mon confort, mes problèmes, ma situation, mes circonstances, les défis qui ont tellement d’impact sur moi.

Vous savez, j’aime lire les témoignages des femmes de Dieu qui ont vécu il y a longtemps ces femmes qui connaissaient Dieu et qui croyaient en lui, même quand leur situation semblait insupportable. J’aime lire comment ces femmes ont contré les mensonges qu’elles étaient, tout comme nous, enclines à croire, et de quelles manières elles les contraient avec les promesses de la Parole de Dieu. J’aime lire comment la vérité de Dieu a soutenu leur cœur à travers certaines difficultés, tout comme a vérité de Dieu vous a soutenue dans certaines difficultés et qu’elle peut soutenir votre cœur en ce moment même à travers de grandes épreuves. Alors, quand je lis des histoires comme les leurs et de quelle façon Dieu les a rejointes dans leurs circonstances difficiles, ça m’encourage énormément.

Et j’aimerais vous présenter quelques-unes de ces femmes aujourd’hui. 

Leurs témoignages se trouvent dans un de mes livres préférés, c’est un livre qui est comme un guide quotidien. Il s’intitule en anglais, Seasons of the Heart, donc il n’est pas traduit en français, son titre original signifie : Saisons du cœur : une année de méditations transmise d’une génération de femme à la suivante.  Probablement que vous n’avez jamais entendu parler de ces femmes, mais quand on lit ce livre, et pour moi ça fait déjà plusieurs années que je le lis, avec le temps on a l’impression de bien les connaître ces femmes, comme si c’était nos amies, ou nos mentors. Et j’aimerais vous les faire connaître, parce que, par leurs histoires, elles nous conduisent vers le même Dieu et les mêmes promesses qui vous soutiendront vous aussi dans vos circonstances difficiles.

Et vous allez découvrir de quelle façon elles ont conseillé leurs cœurs, si je peux utiliser cette expression, conseillé leurs cœurs avec la vérité.

Ce sont des femmes qui ont vécu au 16e, 17e et 18e siècles ; donc leur langage va vous paraitre peut-être un peu pittoresque. Ce n’est pas vraiment la façon dont on parle aujourd’hui. Mais écoutez bien et laissez leurs paroles remplir votre cœur et vous aider à discerner la grâce de Dieu dans les circonstances auxquelles vous êtes confrontées actuellement ou en prévision de futures situations douloureuses

Tout à l’heure, j’ai déjà mentionné Susannah Spurgeon. Elle a vécu de 1832 à 1903. C’était une femme discrète qui a soutenu son mari, Charles Spurgeon, à travers tous les défis, les hauts et les bas de sa vie bien remplie et de son ministère. Inlassablement, elle a servi le Seigneur à ses côtés.

Il faut savoir qu’en plus des exigences incessantes que le ministère pastoral imposait à son mari, il souffrait également de problèmes physiques qui le diminuaient beaucoup et qu’il traversait également des épisodes récurrents de dépression profonde. Et Susannah elle-même avait une mauvaise santé qui la laissait souvent alitée et dans une grande souffrance. Alors voici quelques extraits de ce qu’elle écrivait au sujet de sa situation et de sa douleur :

 Les gouttes salées qui coulent sur nos joues à cause de la souffrance physique, arrachées de nos yeux par la douleur et la faiblesse mortelles, sont toutes vues par notre Seigneur aimant ; elles sont recueillies dans son outre. Son divin plan les concernant sera manifeste quand leur mission sera accomplie, [C’est vrai que Dieu ne nous montre pas toujours son plan tout de suite, mais Susannah dit que un jour, quand les larmes, quand les souffrances auront accompli leur mission, Dieu nous montrera quel était son plan et elle poursuit] et alors la source de laquelle ces douleurs ont jailli sera à jamais tarie. Dieu essuiera toutes les larmes de leurs yeux. 

Et Susannah continue : 

Oh, combien nos plus grands chagrins, nos pertes et nos afflictions semblent petits et légers lorsqu’ils sont illuminés par les rayons lumineux du pays de la gloire. [En d’autres mots, regarder vers le ciel c’est l’une des choses qui ont gardé ces sœurs dans la foi en endurant la vie ici dans cette terre obscure et sombre.] Là-haut, au pays glorieux où nous irons bientôt, il n’y a pas de nuages, pas de ténèbres, pas de nuits de douleur, pas de jours de chagrin ; et ce n’est après tout qu’un voile fin et sombre qui nous sépare de cette « belle maison d’en haut ». Alors réjouis-toi, pauvre et timide enfant de Dieu. Tu ne peux certes pas distinguer ton chemin sur terre, mais tourne tes yeux vers le ciel et regarde-le longtemps et avec amour. Tu n’as pas besoin de voir le chemin ici-bas, parce que Dieu a dit qu’il te guidera, et parce que tu sais que pour lui, les ténèbres et la lumière sont identiques. Mets ta main dans la sienne et fais-lui confiance, car par sa lumière tu marcheras dans les ténèbres

Voilà ce qu’écrivait Susannah Spurgeon. Vous ne trouvez pas que ces images superbes sont réconfortantes ? On n’a pas besoin de voir le chemin ici-bas. On se dit à soi-même : Je ne comprends pas où tout ça va m’amener. Je nage en pleine confusion. Je ne sais pas où Dieu me mène.

Eh bien, on n’a pas besoin de savoir où. Dieu voit tout. Rien n’est obscur pour lui. Gardez vos yeux fixés sur ce qui vous attend, sur les promesses de Dieu, sur le ciel qu’il nous a promis, là où il n’y aura plus de douleur, de chagrin ou de souffrance. Gardez vos yeux fixés sur cette lumière et laissez Dieu avoir son regard sur le chemin ici. Gardez votre main dans la sienne, et tout ira bien.

Voici une autre citation, cette fois-ci c’est celle de la poétesse britannique Ann Dutton,  elle a vécu de 1692 à 1765.

La brièveté de l’affliction des saints est un sujet de grande consolation ; ce n’est que pour un instant. [Nous on se dit souvent : J’ai l’impression que mon affliction va durer bien plus longtemps qu’un instant.] Un instant n’est qu’un court espace – la plus petite division du temps – et nos afflictions les plus longues sont comparées à un instant. [Là elle fait référence à un passage dans 2 Corinthiens, chapitre 4, on le lira dans quelques instants, où l’apôtre Paul compare nos afflictions à un court instant, une affliction momentanée.] Supposons qu’elles durent aussi longtemps que nous sommes dans ce monde. Même notre vie entière, si on la compare à une vaste éternité, n’est qu’un instant.   Et quel réconfort de savoir que tant que nos courtes afflictions durent, Christ sera avec nous au milieu d’elles. . . Sa présence avec nous dans l’affliction la rendra légère. 

Voilà ce qu’écrivait Ann Dutton, une autre de ces femmes que je vous présente aujourd’hui. 

On est bien d’accord, nos épreuves, elles, ne nous paraissent pas être légères, ni momentanées. Mais Ann Dutton nous rappelait que si Jésus est avec nous, il les rend légères. Si on a une éternité avec lui, ça veut dire que même si notre affliction dure toute notre vie ici sur cette terre, cela ne dure quand même qu’un moment.

Et Ann Dutton ajoute encore :

 Les chagrins ne nous retiendront pas un instant au-delà du temps fixé, [À qui est-ce qu’il appartient le temps fixé ? Il appartient à Dieu.] ils ne dépasseront pas non plus le niveau d’intensité fixé [qui est-ce qui détermine le niveau d’intensité ? C’est Dieu.] Bientôt, notre croix légère et momentanée sera transformée en une couronne pesante et éternelle.  

Voilà ce que sont les vérités qui peuvent nous libérer de l’anxiété, de la dépression, de la peur et de l’oppression. Ça ne signifie pas qu’on ne sera jamais tristes ni affligées. On le sera ici sur cette terre. Mais ces vérités nous donnent une perspective au milieu de notre chagrin.

Et voici maintenant une autre femme que j’aimerais vous présenter, c’est Susan Huntington. Elle est très souvent citée dans le livre, Seasons of the Heart (Les saisons du cœur). Elle a vécu entre les périodes des deux premières femmes dont je vous ai parlé, Susannah Spurgeon et Ann Dutton. Susan Huntington, elle a souffert de grandes afflictions physiques tout au long de sa courte vie, parce qu’elle n’a vécu que trente-trois ans.

Vers l’âge de 25 ans, elle a perdu ses deux parents à quelques mois d’intervalle. Et deux ans plus tard, alors qu’elle était enceinte de huit mois, son mari est décédé et moins de trois ans plus tard, deux de ses enfants sont décédés. Beaucoup de souffrance en peu de temps, mais voilà ce que Susan Huntington a écrit :

C’est un grand déshonneur vis-à-vis de notre Dieu si compatissant que de douter qu’il nous soutienne dans notre extrême faiblesse ou de craindre qu’il nous impose plus qu’il ne nous permettra de supporter. Non, non, cela ne peut pas être. [Qu’est-ce qui ne peut pas être ? Que Dieu nous impose quelque chose de plus que nous pourrions supporter. [Et elle poursuit :] Confions donc sans réserve notre personne et tous nos intérêts à celui qui nous a aimés jusqu’à la mort, et ainsi nous serons en sécurité. 

Susan Huntington est décédée à l’âge de trente-trois ans d’une maladie très douloureuse. Et alors qu’elle réfléchissait à sa vie courte, difficile, voilà ce qu’elle a dit : « Mon chemin a été difficile. » Dieu ne nous demande pas de faire semblant que les problèmes n’existent pas, ni de fuir la réalité. Oui les problèmes existent. Oui nous vivons dans un monde brisé et déchu.

Et donc elle écrivait :

Mon chemin a été difficile ; mais je n’ai pas eu une seule épreuve que mon Père céleste aurait pu, en toute fidélité, m’épargner. Il ne m’a traité qu’avec bonté et tendre miséricorde. Je n’ai aucun doute maintenant et je comprendrai plus tard, que tout ce qu’il a permis dans ma vie a été pour mon bien. 

Je trouve ça bouleversant. Elle dit :  Je ne peux pas voir toutes les raisons maintenant, mais je suis convaincue que quand je serai avec lui, avec Dieu, et on sait que c’est arrivé assez rapidement pour elle, je verrai que chaque épreuve qu’il a permis dans ma vie, c’était pour mon bien. C’était bon et c’était nécessaire. 

Laissez-moi vous présenter encore une autre femme maintenant. Elle s’appelle Mary Winslow. Elle a vécu à partir du milieu des années 1700 jusqu’au milieu des années 1800. Elle est née et elle a grandi aux Bermudes et puis elle a déménagé en Angleterre, plus tard, avec son mari. Quand elle avait trente-neuf ans, sa famille a connu un revers financier, et puis avec ses dix enfants, elle a émigré à New York depuis l’Angleterre.

Son mari prévoyait de la suivre une fois qu’elle et les enfants seraient installés, mais peu après leur arrivée, la plus jeune des enfants de Mary, sa seule fille, est décédée. Et juste avant l’enterrement de l’enfant, elle a appris que son mari, en Angleterre,  était également décédé. Voilà que Mary Winslow est veuve, en deuil de sa seule fille, et seule responsable de ses neuf jeunes garçons.

Pendant des mois, elle a lutté contre la solitude, le découragement et l’anxiété. Comment elle allait arriver à joindre les deux bouts ? 

Je sais qu’il y a des personnes qui m’écoutent aujourd’hui et qui se posent ce genre de questions. Peut-être que les détails de votre histoire sont un petit peu différent mais, pour vous, la situation est tout aussi réelle. Et vous vous demandez : comment est-ce que je vais réussir ? Comment est-ce que je vais nourrir mes enfants ? Comment est-ce que je vais m’en sortir ?

À un moment où elle était particulièrement désespérée, submergée par un sentiment de faiblesse et d’insuffisance, Mary Winslow a crié à Dieu et elle a reçu dans la prière l’assurance que Dieu serait un père pour ses enfants orphelins. Et elle relate ce moment : « Je sentais que Dieu était avec moi et mon âme était remplie de joie et de sainte révérence. »

Quand Mary repensait à la grâce dont elle avait fait l’expérience dans son affliction, voilà ce qu’elle écrivait :

 Comme il est indiciblement précieux et doux de pouvoir croire que Dieu notre Père céleste dirige totalement les plus infimes circonstances de notre court séjour dans ce monde cruel ! Qu’aucune chose concernant le corps ou l’âme, aussi insignifiante soit-elle, ne se produit sans être sous son contrôle – en fait, que chaque chose est même ordonnée par notre Seigneur ! 

Et elle continue :

Mais comme c’est difficile d’y croire, lorsque les choses paraissent sombres et que nous ne pouvons pas discerner la voie à suivre. C’est donc la providence de la foi de s’attendre au Seigneur, en gardant les yeux fixés sur lui seul, en attendant la lumière, l’aide et la délivrance non de la créature, mais de l’Éternel lui-même.

Encore un peu de temps [Et c’est d’ailleurs l’un des points communs entre toutes ces femmes – elles ont vu que la vie est courte, et que les épreuves sont donc momentanées. Ça peut prendre encore vingt, trente, quarante, cinquante ans, mais Mary W…le dit bien] encore un peu de temps et nous serons mis en possession de notre glorieux héritage, et toutes nos éphémères et pauvres épreuves, nos croix et nos déceptions sont autant de riches bénédictions déguisées pour nous y préparer. 

Vous voyez, ces difficultés, ces « croix », ces épreuves, sont des bénédictions déguisées, comme elles le disaient, pour nous préparer à cet ultime héritage glorieux que nous connaîtrons dans peu de temps.

Un dernier exemple maintenant, une autre de ces femmes qui s’appelait Sarah Hawkes. Elle était britannique et elle a vécu à la fin des années 1700, début des années 1800. Elle avait beaucoup de maladies physiques et elle a beaucoup souffert pendant des années et elle est décédée dans une grande souffrance.

Aujourd’hui il y a encore beaucoup de souffrances physiques, c’est vrai, mais je pense que dans la plupart de nos sociétés on tient parfois pour acquis à quel point on est privilégiés de pouvoir bénéficier des progrès médicaux qui nous épargnent pas mal de ces agonies physiques et de ces angoisses pures et simples que tant de personnes ont largement vécues dans le passé. Et Sarah faisait partie de ces personnes-là. Elle est morte dans la souffrance. Mais elle disait : « Une chose que vous devez constamment garder à l’esprit, sinon vous tomberez au jour de l’adversité [Autrement dit, vous abandonnerez, vous perdrez courage.] Vous n’êtes pas appelée à faire face à une seule difficulté par vos propres forces. »

Vous n’avez pas à le faire seule. Bien sûr on peut essayer d’y arriver seule. Et Dieu peut nous laisser essayer de gérer les difficultés par nous-même. Mais souvent,  ce qu’il fait avec les épreuves et les afflictions – ça peut être la souffrance physique, ou différents domaines de notre vie, des petites choses ou des grandes – c’est qu’il essaie de nous libérer de notre autosuffisance et de nous rendre totalement dépendants de lui et de sa grâce. Et comme nous le rappelait Sarah Hawkes, nous devons constamment garder cela à l’esprit ou alors nous allons perdre courage quand nous aurons à faire face à l’adversité. Nous ne sommes pas appelées à affronter une seule de nos difficultés par nos propres forces.

On va revenir à ce fameux passage de 2 Corinthiens 4 auquel beaucoup de ces femmes ont fait référence. À partir du verset 16 : L’apôtre Paul qui a connu de grandes afflictions physiques, des souffrances et des épreuves, dont beaucoup étaient liées à la proclamation de l’évangile, nous dit ceci : « C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même si chez nous l’être extérieur [le corps physique] dépérit… »

Et c’est vrai pour nous tous, d’ailleurs. Dès qu’on vient au monde, on commence déjà à dépérir quelque part, et nous qui avons déjà pas mal d’années au compteur, on en est encore plus conscientes que notre enveloppe physique se dégrade, mais notre être intérieur est renouvelé, reconstitué, rajeuni, restauré, ravivé.

C’est ce que Paul écrit : « . . . l’être intérieur se renouvelle de jour en jour. » Alors même que physiquement ou moralement, on est bombardés de problèmes, de pressions  de maladies,  d’épreuves. Et ce passage continue : « En effet, nos détresses présentes sont passagères et légères” » (Semeur)

C’est vraiment comme ça qu’il le décrit : « nos détresses présentes sont passagères et légères. » Alors vous savez, quand on traverse quelque chose de vraiment difficile, il faut qu’on se regarde dans le miroir et qu’on se dise : « nos détresses présentes sont passagères et légères ». Je vous propose de prononcer ces mots avec moi : « Nos détresses présentes sont passagères et légères. » Est-ce que vous êtes convaincue ?

On le dit encore une fois ensemble : « Nos détresses présentes sont passagères et légères. »

On revient un petit peu en arrière dans ce passage biblique. Ç’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre être extérieur se détruit, notre être intérieur se renouvelle de jour en jour. 

« Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles [les problèmes, les épreuves, les pressions], mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. » (LSG, vv 17+18)

Donc, quelle est la vérité qui nous libère au milieu des circonstances douloureuses, de l’affliction, de l’adversité ?

Nos afflictions ici sur terre sont momentanées ; et elles sont légères au regard du plan large que Dieu a de tous les évènements. Et c’est lui, notre Père, qui détermine la durée de nos souffrances. Ça ne va pas durer éternellement. Et si ça dure toute une vie, ça ne va pas durer éternellement. 

Vous savez, ce n’est pas très évident à concevoir, mais la souffrance peut produire de bons fruits dans la vie d’une personne croyante et elle peut contribuer à nous préparer, à nous équiper pour l’éternité. Dieu n’abandonnera jamais, jamais ses enfants. Il sera avec nous dans chaque souci, dans chaque épreuve que nous allons rencontrer. Et la vérité est que la joie qui nous attend au ciel sera incomparable par rapport à chaque moment d’affliction que nous aurons connu dans ce côté-ci de la vie.

Et cette vérité, elle est vraiment puissante.

Pour conclure, j’aimerais prier avec vous maintenant.

Merci, Seigneur, pour ces paroles d’encouragement que nous avons reçues de la part de toutes ces femmes du temps passé, ces femmes qui ont souffert, 

Et certaines plus que beaucoup d’entre nous. Mais nous vivons tous des choses difficiles, parfois, vraiment difficiles même, des choses qui nous font pleurer, hurler, des choses qui parfois nous poussent à douter de toi, de ta bonté, de ta présence.

Seigneur, aide-nous à conseiller notre cœur avec la vérité, à prendre courage, à garder courage, à persévérer, à endurer nos épreuves, en sachant que ces détresses passagères et légères céderont la place, peut-être plus tôt que nous ne pouvons l’imaginer, à un incomparable poids de gloire éternelle.

S’il te plait, aide-nous à rester fidèles, et que notre vie puisse démontrer à celles et ceux qui nous entourent que nous avons confiance en toi, et que nous nous appuyons, nous nous appuyons fort sur un Dieu éternel qui ne faiblit pas, qui ne se lasse pas, et qui fait toutes choses en ce monde selon son plan, son plan qui est bon. Et pour cela nous te rendons grâce, Dieu fidèle, au nom de Jésus, amen.

Leslie : Aujourd’hui nous avons vu certains des mensonges que nous pouvons croire sur nos circonstances et les vérités aussi surtout par rapport à nos circonstances. Dans le prochain épisode on va rester encore dans le sujet des mensonges et de la vérité et nous pencher sur comment marcher dans la vérité. Alors je me réjouis vraiment déjà de vous y retrouver et je vous dis « à tout bientôt. »

 

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 (sauf mention contraire).

Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries, avec Nancy DeMoss Wolgemuth. Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.

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