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Épisode 2 – Ces mensonges que nous croyons à propos de nous-même

Leslie Basham : Il y a beaucoup de mensonges que nous sommes tentés de croire. Avez-vous déjà entendu celui-ci ?

Nancy DeMoss Wolgemuth : « J’ai de la valeur seulement si j’ai un mari qui m’aime et qui est attentionné. »

Leslie : Ou que diriez-vous de ce mensonge-là ?

Nancy : « J’ai de la valeur seulement si j’ai des enfants, seulement si je deviens mère. »

Leslie : Ou encore de celui-là :

Nancy : « Je ne devrais pas avoir à vivre avec des désirs insatisfaits. Dieu ne me suffit pas ! »

Leslie : Voici un nouvel épisode de la série Ces mensonges qu’on nous fait croire. Bienvenue dans le podcast de Réveille nos cœurs.

Nancy : Dans cette série, nous mettons en évidence quelques-uns des mensonges auxquels nous croyons facilement. Nous aimerions vraiment que vous sachiez la vérité à propos de ces mensonges – c’en est, bien-sûr, juste quelques-uns – parce qu’effectivement il y en a beaucoup plus encore que ce que l’on croit. 

Et puis, ce que nous faisons ensemble, c’est nous diriger vers la Parole de Dieu, la Parole de Dieu qui nous montrera la vérité qui libère. Parce que les mensonges nous rendent esclaves. Il y a quasiment toujours un mensonge qui est à la racine des défis, des problèmes et des luttes dans notre vie.

Dans le livre Ces mensonges qu’on nous fait croire, il est question des mensonges que les femmes croient sur Dieu, sur elles-mêmes, sur le péché, sur les priorités, la sexualité, le mariage, les enfants, les émotions, les circonstances. Et on vous encourage à vous procurer ce livre parce que dans les podcasts on ne peut pas tout aborder, et puis on aimerait aussi prendre le temps de partager avec vous ce qu’ont vécu les femmes dont la vie a été affectée par ces mensonges, des mensonges dont elles ont pu être libérées.

Il y a par exemple cette femme qui nous raconte :

« J’ai découvert ce livre pour la première fois il y a des années, alors que je traversais une période très difficile dans mon mariage. Ça m’a montré que si je voulais un mariage centré sur le Christ, je devais d’abord avoir une bonne relation avec Jésus. Pour ce faire, j’ai dû découvrir et vivre ce que je croyais véritablement sur Dieu et non pas ce que je disais croire. Il peut y avoir une grande différence ! »

C’est vrai, ce qu’elle dit, cette femme : ce qu’on dit croire sur Dieu n’est pas nécessairement ce que nous croyons vraiment à son sujet, et ça vaut la peine de réfléchir à ça. Et cette femme continue en disant :

« Vous exposez les mensonges auxquels on croit et vous luttez contre eux avec la vérité de la Parole de Dieu. Et vous le faites d’une manière très simple et pleine d’amour. Le Seigneur a sauvé mon mariage et maintenant c’est lui qui est au centre de notre union. Le mois prochain, mon mari et moi nous allons fêter vingt-trois ans de mariage. Je suis actuellement en train de relire ce livre avec une femme que j’accompagne. Merci d’avoir écrit cet ouvrage auquel je ferai référence encore et encore. »

 

Et puis, il y a aussi ce témoignage qui m’a été envoyé par un pasteur qui relaie l’histoire d’une femme de sa communauté. Elle dit ceci :

 

« Un jour, j’étais dans un restaurant en train de boire un café et de lire Ces mensonges qu’on nous fait croire. J’étais tellement émue que je tremblais. Je savais que c’était le moment pour moi de prendre une décision. J’ai rapidement fermé mon livre, payé l’addition et je suis rentré chez moi. J’ai appelé la femme de mon pasteur et je lui ai demandé de prier avec moi pour que je devienne chrétienne !

C’est si bon d’être libre, de savoir que je suis pardonnée. Plus besoin de me battre contre toutes les souffrances de ma vie passée et d’essayer de trouver un moyen de me pardonner et d’avancer. C’est Jésus qui m’a pardonné ! C’est tellement bon de pouvoir dire ça et d’y croire enfin ! »

Et puis, il y a encore une autre femme qui raconte :

« Je suis très reconnaissante pour le chapitre consacré aux mensonges que les femmes croient sur le péché. Pendant de nombreuses années, j’ai eu tellement de culpabilité. Et Dieu m’a finalement fait comprendre que par sa mort Jésus a payé ce que je devais, et que par mon acceptation du sacrifice qu’il a été à ma place, je suis libérée de la culpabilité ! Et chacun, chacune d’entre nous peut l’être. 

Gloire à Dieu qui est si bon, si miséricordieux, si compatissant, si rempli d’amour ! C’est lui qui a mis cette merveilleuse vérité dans mon cœur. »

Et il y a aussi le témoignage de ma très chère amie, Jackie Hill Perry. C’est une Américaine que plusieurs d’entre vous, vous connaissez certainement. Elle est poète, écrivaine et conférencière. Elle a d’ailleurs écrit un livre qui a été traduit en français et qui est disponible dans les librairies, un livre dans lequel elle raconte son histoire. Et vous pouvez aussi voir une vidéo d’elle sur le site french.flywheelstaging.com.

Donc voilà ce que Jackie avait écrit il y a quelque temps déjà :

« J’étais lesbienne, j’ai quitté ce mode de vie, et à ce moment-là je n’avais aucune idée de ce que ça voulait dire d’être une femme faite à l’image de Dieu. Et je savais encore moins ce que ça voulait dire d’être une femme faite pour la gloire de Dieu.

Et quand je me suis convertie, on m’a donné le livre Ces mensonges qu’on nous fait croire. Et Dieu l’a utilisé pour m’ancrer dans ce qu’il avait à dire sur lui-même au travers des Écritures et aussi comment tout ça était lié à la façon dont je devais me voir moi-même. Et au fil du temps, j’ai pu trouver de la joie en Dieu et en ce qu’il a fait de moi en tant que femme. »

Des témoignages comme ceux-ci se multiplient au fur et à mesure que les femmes découvrent cette ressource qui les dirige vers Dieu et vers sa Parole. Tout ça pour que les femmes puissent trouver de la joie en Dieu, et dans le fait qu’il les a créées femmes !

Et justement, en parlant de la joie qui se trouve en Dieu et des projets qu’il a pour nous, j’ai récemment lu une histoire très intéressante dans le livre de la Genèse…

C’est l’histoire de deux sœurs qui ont bagarré pour trouver leur joie en Dieu et dans sa volonté pour chacune d’elles. On va donc se pencher ensemble sur l’histoire de Léa et Rachel, ce sont ces deux sœurs. Si vous avez la possibilité de lire ce passage en même temps que moi, alors que je vous parle, vous pouvez lire dans Genèse, le premier livre de la Bible, au chapitre 29. On va lire à partir du verset 17.

Et la première chose que j’aimerais souligner, c’est que ce verset décrit ces deux femmes du point de vue de leur apparence physique. Il est dit : « Léa avait le regard terne, tandis que Rachel était bien faite et ravissante. » (NFC)

Alors moi je ne sais pas exactement ce que ça signifie, avoir un regard terne ou les yeux délicats, suivant les traductions. Si vous regardez d’autres traductions, vous ne saurez toujours pas exactement ce que ça veut dire, mais ce qu’on peut voir, c’est qu’il y avait quelque chose en Léa qui n’était pas très attrayant à regarder, quelque chose qui concernait ses yeux. « Léa avait les yeux délicats ; mais Rachel (donc la sœur cadette) était belle de taille et belle de figure. » (Gen. 29 :17 ; LSG).

Mais, au monde, pourquoi est-ce que Dieu fait apparaître ce détail dans sa Parole ? Eh bien sûrement parce que c’est important. En fait, c’est une partie très importante dans cette histoire. Parce que c’est comme ça que ces femmes se voyaient elles-mêmes, et c’est ainsi que les autres les voyaient. Et cela s’avère être un point capital dans le déroulement de l’histoire de Dieu dans leur vie.

Le père de ces deux filles, c’était un homme qui s’appelait Laban. Et Laban avait un neveu, du nom de Jacob, qui était le fils d’Isaac. Je ne sais pas si vous arrivez à bien suivre tout ça… Ce que vous devez savoir en tous cas, c’est que Jacob était éperdument amoureux de Rachel, la plus jeune des deux filles de Laban, celle qui était belle.

Alors Jacob a négocié avec Laban, le père de Rachel, et il a accepté de travailler pour lui pendant sept ans pour obtenir le droit de se marier avec Rachel. Et pendant toutes ces années, il va travailler dur. Et l’Écriture mentionne qu’il n’a pas vu le temps passer tellement il était amoureux de cette femme !

Donc, sept ans ont passé et arrive enfin cette fameuse nuit de noces tant attendue, et voilà que Laban, le père des deux filles, va tromper Jacob de façon bien douloureuse. Plutôt que de donner Rachel à Jacob, comme il l’avait promis, il lui donne Léa, la grande sœur aux yeux délicats…

On peut lire au verset 25 du chapitre 29 : Le matin venu, « voilà que c’était Léa ! » Ce qui est fou, c’est que Jacob ne va découvrir ça que le matin. Je sais que c’est un peu difficile à imaginer, mais voilà, c’est ce que nous dit la Bible, prenons les choses comme elles nous sont racontées.

Le fait est que Laban a roulé Jacob. Jacob pense qu’il a épousé Rachel, la sublime sœur cadette, et au lieu de ça, il se réveille le matin et il découvre qu’il est maintenant marié à cette sœur plus âgée, peut-être laide, enfin, je ne sais pas. En tout cas elle n’était pas belle comme sa sœur Rachel.

Alors quand Jacob va confronter son beau-père, Laban va lui dire : Oups, désolé ; ce n’est pas dans nos coutumes de marier la cadette avant l’aînée, mais tu peux aussi avoir Rachel comme épouse, si tu t’engages à travailler pour moi encore sept ans. (voir versets 26-27). Et c’est exactement ce qui s’est passé ! Jacob « acheva la semaine avec Léa et puis Laban lui donna pour femme Rachel, sa fille. » (LSG, v.28)

Voilà donc maintenant ces deux sœurs, Léa et Rachel : la première qui est quelconque, physiquement parlant, et  l’autre qui est belle et désirable. Et les deux se retrouvent mariées à Jacob, qui est un intrigant et un trompeur, un peu comme leur père. Et on peut le constater tout au long de ces textes.

Ensuite, on peut lire au verset 30 du chapitre 29 que Jacob aimait Rachel plus que Léa. Et j’ai creusé un petit peu la signification de ce mot « aimait » tel qu’il est utilisé dans la langue d’origine. Ça veut dire que Jacob avait de l’affection pour Rachel, qu’il la désirait et qu’il la traitait comme le ferait un amant et un ami. Rachel, c’était la fille qu’il aimait en premier lieu.

Et maintenant il est marié à ces deux femmes, et les Écritures disent qu’il aimait Rachel plus que Léa. Et l’histoire nous amène maintenant à regarder d’un autre point de vue, ça se trouve au verset suivant, le verset 31 (S21) : « [Le Seigneur] vit que Léa n’était pas aimée ». Et le terme « pas aimée » ou « pour laquelle il avait de la haine » dans la langue hébraïque d’origine, c’est un terme qui évoque un ennemi !

Donc Rachel, l’épouse préférée, est aimée. C’est l’amie ; c’est elle qui a l’affection de Jacob. Mais Léa, la sœur aînée, l’autre épouse, est détestée. Elle est une ennemie ! Jacob n’a aucune affection pour elle.

Il n’y a pas de secret à ce sujet. Rachel, c’est celle qui est ravissante, qui est désirée, qui est aimée par son mari, mais Léa, la sœur la moins attirante, est traitée comme une ennemie par son mari. Les drames et les dysfonctionnements qui vont découler de cette situation sont énormes !

Maintenant, je vais lire un long passage qui commence dans Genèse 29, verset 31. Je n’ai pas envie de faire beaucoup de commentaires pendant que je le lis. J’aimerais que vous puissiez entendre comment cette histoire se déroule et que vous vous fassiez un tableau précis de la folie qui ressort de ce récit qui est déjà assez fou à la base.

Et pendant que vous écoutez cette lecture, essayez de discerner quels sont les mensonges auxquels ces deux femmes ont cru ! On en parlera dans quelques instants.

« Le Seigneur vit que Léa n’était pas aimée, et il la rendit féconde, tandis que Rachel était stérile. Léa tomba enceinte. Elle mit au monde un fils, qu’elle appela du nom de Ruben ; car, dit-elle, le SEIGNEUR a vu mon affliction ; maintenant, mon mari m’aimera. » (Gen 29 : 31-33). 

Dans la Bible, les noms ont des significations bien particulières. Donc tous les enfants que ces femmes vont avoir avant la fin de cette histoire ont tous des noms qui veulent dire quelque chose, qui disent quelque chose sur les mensonges auxquels ces femmes ont cru. Donc Léa met au monde un fils qui s’appelle Ruben. Et Ruben ça veut dire « Regardez ! Un fils ». Et avec ce prénom, elle dit : « Maintenant, mon mari va m’aimer. »

Je continue :

« Léa fut encore enceinte et mit au monde un fils. » Elle dit : « Le Seigneur a entendu que je n’étais pas aimée, et il m’a donné aussi celui-ci. Et elle l’appela du nom de Siméon (qui veut dire : entendu). Elle fut encore enceinte et mit au monde un fils. Elle dit : Cette fois enfin, mon mari s’attachera à moi, car je lui ai donné trois fils. C’est pourquoi il fut appelé du nom de Lévi (ça veut dire : attaché ). Elle fut encore enceinte et mit au monde un fils. Elle dit : Cette fois, je célébrerai le SEIGNEUR. C’est pourquoi elle l’appela du nom de Juda (Juda, ça veut dire : célébré). Elle cessa alors d’avoir des enfants. » (vv. 33-35).

Voici donc Léa, la femme pas très jolie, la femme mal aimée, qui donne quatre fils à Jacob.

Maintenant, on continue au chapitre 30 de la Genèse, au premier verset : « Lorsque Rachel vit qu’elle ne donnait pas d’enfants à Jacob, elle fut jalouse de sa sœur. »

Alors, vous transposez ça dans les circonstances d’aujourd’hui, c’est pareil. Je continue (Gn 30. 1-2) 

« Rachel dit à Jacob : Donne-moi des fils, sinon je vais mourir ! Jacob se mit en colère contre Rachel ; il dit : Suis-je donc à la place de Dieu, qui t’empêche d’avoir des enfants ? »

Il réagit, là Jacob, hein ! Lui, il n’en peut rien.

« Rachel dit : Voici ma servante Bilha ; va avec elle ; qu’elle accouche sur mes genoux, et que par elle j’aie aussi des fils ! » (v. 3).

Ça, ce n’est pas le genre de coutumes auxquelles on est habitué aujourd’hui. Ce n’est pas quelque chose qui devrait être fait de nos jours. Mais ça se faisait dans la culture de l’époque. Ce n’étaient certainement pas les voies de Dieu, mais c’était un moyen d’avoir des enfants.

Donc, Rachel dit : « Voici ma servante. Va coucher avec elle, et elle enfantera un fils et par elle j’aurai un fils. C’est comme une mère porteuse. »

« Elle lui donna pour femme Bilha, sa servante ; Jacob alla avec elle ; Bilha fut enceinte et donna un fils à Jacob. Rachel dit : Dieu m’a rendu justice ; il m’a entendue et il m’a donné un fils. C’est pourquoi elle l’appela du nom de Dan. (Dan, ça veut dire :  juge.)

Bilha, servante de Rachel, fut encore enceinte et donna un deuxième fils à Jacob. Rachel dit : J’ai livré un combat surhumain contre ma sœur, et je l’ai emporté. Elle l’appela du nom de Nephtali (Et Nephtali, ça veut dire : combat).

« Léa, voyant qu’elle avait cessé d’avoir des enfants, (elle en avait déjà quatre, hein, mais voilà) prit Zilpa, sa servante, et la donna pour femme à Jacob ».  (vv. 4-9)

Dans ma famille, quand ma mère raconte ce genre d’histoires un peu alambiquées, on appelle ça une histoire de coiffeur, parce que c’est quelque chose qu’on entend chez le coiffeur : « Mais oui, tu sais, c’est l’oncle de la mère du frère, ceci ou cela. . . » Bref, une histoire de coiffeur ! Sauf que là, ça s’est vraiment passé et que Dieu l’a permis pour une raison ou pour une autre.

« Zilpa, servante de Léa, donna un fils à Jacob. Léa dit : Quelle chance ! Et elle l’appela du nom de Gad. (Gad, qui veut dire : chance). Zilpa, servante de Léa, donna un deuxième fils à Jacob. Léa dit : Quel bonheur pour moi ! Les filles me déclareront heureuse ! Et elle l’appela du nom de Aser. (Aser qui veut dire : bonheur). Ruben sortit aux jours de la moisson des blés et trouva des mandragores dans les champs. »

Alors, les mandragores, c’est une sorte de plante, on l’appelle aussi pomme d’amour. 

« Il les apporta à Léa, sa mère. Alors Rachel dit à Léa : Donne-moi, je te prie, quelques-unes des mandragores de ton fils. Elle lui répondit : Ne te suffit-il pas d’avoir pris mon mari, que tu prennes aussi les mandragores de mon fils ? »

Vous croyez que les deux sœurs étaient satisfaites d’avoir eu ce qu’elles voulaient, qu’elles avaient réglé leurs petites affaires ? Mais non, elles continuent de s’affronter toutes les deux !

 Alors Rachel dit : « Eh bien, que Jacob couche avec toi cette nuit en échange des mandragores de ton fils. Comme Jacob revenait des champs, le soir, Léa sortit à sa rencontre et dit : C’est avec moi que tu iras, car je t’ai engagé au prix des mandragores de mon fils. »

Vous imaginez, Jacob rentre du travail, tout content il rentre à la maison, sans se douter de ce que ces deux femmes avaient marchandé pendant la journée. Donc le récit continue :

« Il coucha donc avec elle cette nuit-là. Dieu entendit Léa… » (vv 15-17)

Vous ne trouvez pas que c’est incroyable ? Vous vous rendez compte ? Dieu entendit Léa. Même quand on est dans la confusion, quand on est désorientées, quand on agit de façon totalement dysfonctionnelle, quand on n’a pas mis nos valeurs là où il faudrait, quand on se bat pour des trucs pour lesquels on n’a même pas besoin de lutter, Dieu entend notre voix quand on se tourne vers lui ! Ça c’est la grâce qu’il a pour chacune, chacun d’entre nous !

« Dieu entendit Léa : elle fut enceinte et donna à Jacob un cinquième fils. Léa dit : Dieu m’a donné mon salaire, à moi qui ai donné ma servante à mon mari. Et elle l’appela du nom d’Issacar. » (Issacar qui signifie : salarié.) (v. 17-18)

C’est un peu une drôle de conception, une curieuse façon de voir les choses, ce n’est pas une très bonne théologie, tout ça ! Mais c’est vrai qu’on croit beaucoup de choses sur Dieu et sur les circonstances, des trucs qui ne sont pas vrais, mais on les dit aux autres comme si c’était la vérité ! Mais ce n’est pas vrai.

« Léa fut encore enceinte et donna un sixième fils à Jacob. Léa dit : Dieu m’a fait un beau cadeau ; cette fois mon mari va m’honorer, car je lui ai donné six garçons. Et elle l’appela du nom de Zabulon (Zabulon qui veut dire : honorable). Ensuite, elle mit au monde une fille qu’elle appela du nom de Dina. » (vv. 19-21).

Résumons un peu les choses, si on compte bien, pour Jacob il y a donc un total de six garçons et une fille que Léa lui a donnés plus deux, par l’intermédiaire de sa servante, et Jacob a aussi deux enfants de plus par la servante de Rachel. Mais Rachel, elle est toujours stérile. On continue, verset 22 :

« Alors Dieu se souvint de Rachel. . . »

En réalité, Dieu n’a jamais oublié Rachel, mais voilà qu’il dit : « Il est temps de faire quelque chose à propos de cette lutte entre ces deux femmes, une lutte qui dure depuis des années. »

« Alors Dieu se souvint de Rachel ; il l’entendit et la rendit féconde. Elle fut enceinte et mit au monde un fils. Elle dit : Dieu a enlevé mon déshonneur. Elle l’appela du nom de Joseph, en disant : Que le Seigneur m’ajoute un autre fils ! » (Joseph ça veut dire : ajouté.) (vv 22-24)

Non, mais, vous imaginez Rachel qui dit : « Ce n’est pas assez ! Ce que j’ai, ça ne suffit pas ! Dieu vient de me bénir en me donnant un fils après tant d’années, mais j’en veux un autre ! » Et on se retrouve embarqué dans un nouveau tourbillon ! 

C’est tellement complexe, un tel combat émotionnel et relationnel ! Les mensonges auxquels ces femmes croyaient sont les mêmes mensonges auxquels beaucoup de femmes croient actuellement. Le mensonge que croit Léa, c’est : « J’ai de la valeur seulement si j’ai un mari qui m’aime et qui est attentionné. S’il n’est pas aimant et attentionné, alors je ne vaux rien. »

Et le mensonge auquel croit Rachel, c’est : « J’ai de la valeur seulement si j’ai des enfants, seulement si je deviens mère. Et si je n’ai pas ça, je ne vaux rien. » Et le mensonge auquel elles croient toutes les deux, c’est : « Je ne devrais pas avoir à vivre avec des désirs insatisfaits. » Autrement dit : « Dieu ne me suffit pas ! Il n’est pas suffisant. »

Et il y a encore une autre chose, à laquelle elles croient toutes les deux : « C’est bien de contourner le plan de Dieu et de mettre en action mes propres plans. » On voit très bien que c’est ce qu’elles font quand elles donnent leurs servantes à Jacob comme épouses pour avoir une plus grande progéniture. Et ça rappelle ce qui s’était déjà passé avec Sarah et Agar, Sarah donc la femme d’Abraham qui avait donné Agar, sa servante, à son mari.

On va avancer encore dans la suite de ce récit, au chapitre 31, quand Jacob va prendre avec lui ses quatre femmes, et ses maintenant onze fils et sa fille, et qu’il va quitter Laban, au service duquel il a été pendant vingt ans. Il décide de retourner dans le pays qu’il avait quitté des années plus tôt, le pays que Dieu a promis de donner aux descendants de son grand-père Abraham et de son père Isaac.

Et il va se passer un nouvel évènement, alors que cette famille quitte le territoire de Laban. Rachel va discrètement voler les idoles de son père. Et cet acte révèle un autre mensonge auquel elle croit : « J’ai besoin d’avoir ces idoles avec moi ; d’une manière ou d’une autre elles vont m’aider. » Alors, on ne sait pas ce qu’elle pensait, Rachel, et pourquoi elle a fait ça, mais apparemment elle ressentait le besoin de garder près d’elle ces idoles domestiques.

Elle était prête à voler, à mentir pour les avoir et les garder avec elle. Ce qui m’amène, en lisant cette histoire, à poser la question : Quelles sont les idoles, quels sont les faux dieux auxquels on s’accroche en croyant qu’ils pourront faire quelque chose pour nous d’une manière ou d’une autre ?

Vous savez, dans les Écritures des récits comme celui-ci, je crois qu’ils sont destinés à nous aider à regarder la vérité en face, à voir clair en nous, à voir le fond de nos cœurs et à nous montrer combien c’est futile et inutile de nous appuyer sur quelque chose ou quelqu’un, ou de baser le sens de notre vie, de notre valeur, de notre bien-être, de notre sécurité sur quelque chose ou quelqu’un d’autre que Dieu.

La Bible nous aide à discerner ce qu’on croit et qui n’est pas vrai. Des passages comme ceux qu’on a lu aujourd’hui nous amènent vers la vérité qui nous rendra libres.

Il y a une femme qui nous a écrit en disant :

Avec plusieurs amies on lit le livre Ces mensonges qu’on nous fait croire et le mensonge auquel on a toutes succombé, c’est : « Dieu ne nous suffit pas vraiment. » On est toutes célibataires, on aimerait toutes être mariées et on a toutes tendance à penser que Dieu ne nous suffira pas tant que nous n’aurons pas de mari, tant que nous n’aurons pas tel ou tel travail, ou tant que notre santé ne sera pas au top. Ou tant que … etc. etc. Et à la réflexion, ce qu’on a constaté, c’est que nous sommes toutes insatisfaites et tout simplement épuisées !

Alors, vous qui nous écoutez maintenant, peut-être que vous êtes tout simplement épuisée actuellement, insatisfaite ou en conflit. Peut-être que vous ressentez ça vis-à-vis d’une autre femme, d’une autre personne, avec laquelle vous êtes en concurrence, avec laquelle vous êtes en situation de comparaison, de mécontentement, parce que Dieu ne vous suffit pas. « Dieu n’est pas suffisant », c’est un mensonge auquel vous avez cru.

En fin de compte, ces histoires – et puis d’autres encore dans les Écritures – sont destinées à nous orienter, à nous diriger vers le Christ, lui dont l’amour et l’acceptation seuls peuvent nous sécuriser et satisfaire nos besoins et nos désirs les plus profonds.

Leslie : Aujourd’hui nous avons vu certains des mensonges sur nous même que nous sommes des fois tentées de croire et dans le prochain épisode de cette série, nous parlerons des mensonges que nous avons tendance à croire sur nos circonstances, et bien sûr et surtout, nous parlerons également de la vérité concernant les circonstances. Avant de terminer, on va encore prier ensemble.

Nancy : Seigneur, combien je te remercie pour la puissance de la vérité qui nous libère, et pour le pouvoir de ta Parole, qui dévoile les mensonges auxquels nous croyons et qui met en lumière la vérité qui peut nous rendre libres.

Je te remercie pour la façon dont tu as utilisé pendant toutes ces années cette ressource très humaine, très fragile, imparfaite qui est le livre Ces mensonges qu’on nous fait croire. Tu t’en es servi pour orienter les femmes vers Jésus et pour les aider à trouver la liberté en lui.

Ensemble on te prie pour que tu rejoignes, que tu touches les Léas et les Rachels – toutes ces femmes ordinaires, ces femmes belles ; les femmes qu’on aime, les femmes qu’on méprise ; les femmes qui ont des enfants, celles qui n’ont pas d’enfants ; les femmes qui ressentent le besoin d’avoir certaines idoles dans leur vie ; oui, nous toutes, quelles que soient nos circonstances de vie.

Viens nous trouver, viens nous rencontrer, nous diriger vers la vérité qui peut nous libérer. Seigneur, aujourd’hui, nous prions pour que tu utilises ces podcasts et ce livre pour que ton royaume vienne dans la vie, dans le cœur de beaucoup de femmes et d’hommes aussi, hein, qui nous écoutent, maintenant et dans les jours à venir, au nom de Jésus, amen.

 

Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21. Réveille nos cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, initiative de Life Action Ministries, avec Nancy DeMoss Wolgemuth. Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille nos cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.

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