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Épisode 1 – Déborder de gratitude

Dannah : Dans la Bible, on trouve un récit où Jésus guérit dix personnes lépreuses. Il est précisé que sur ces dix personnes, une seule est revenue vers Jésus pour le remercier. 

Nancy : Parmi les dix lépreux, quel est celui qui s’est réellement approché de Jésus ? Est-ce que ce n’est pas celui qui a été reconnaissant ? Il me semble que c’est quand on exprime notre gratitude à Jésus qu’on s’approche vraiment de Lui.

Dannah : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs. Voici aujourd’hui le premier épisode de la série « Vivre la gratitude ». Cette série est inspirée du livre « Choisir la reconnaissance » de Nancy DeMoss Wolgemuth.

N’avons-nous pas des centaines de raisons d’être reconnaissant ? Nous allons voir ensemble comment les identifier et en quoi le fait d’être reconnaissant impacte profondément nos vies.

Nancy : Il y a quelque temps, j’ai appelé un ami qui fêtait ses 89 ans. Il a dit quelque chose qui m’a touchée. Il m’a dit : « Quand je ne serai plus là, je voudrais qu’on se rappelle de moi comme d’un homme reconnaissant ».

Cet homme a pourtant vécu des choses difficiles qui seraient pour la plupart d’entre nous de bonnes raisons de ne pas être reconnaissant !

C’est quelqu’un qui a perdu sa mère quand il avait 3 ans. Ensuite, il a perdu son père, assez jeune, et il y a quelques années, son fils aîné a été tué dans un tragique accident de voiture.

Et voilà que maintenant, il est à la fin de sa vie, sa santé se dégrade, ses forces physiques n’ont plus rien à voir avec celles qu’il avait dans le passé, il est maintenant dans une maison de retraite, mais il est extrêmement déterminé à rester un homme reconnaissant, jusqu’à la toute fin de sa vie.

C’est quelqu’un qui est toujours prêt à parler des bontés et de la bénédiction de Dieu. On ne l’entendra jamais se plaindre. Ce qu’on perçoit vraiment de lui, c’est vraiment sa gratitude. Et moi, cet ami, quand je l’écoutais, je me disais : « C’est ce genre de personne que je veux être ; j’aimerais qu’on puisse se souvenir de moi comme d’une personne reconnaissante. »

Aujourd’hui on commence une série sur la reconnaissance, une série qui s’appelle : « Vivre la gratitude » et on va voir ce que la gratitude change dans nos vies.

On va aller creuser ensemble les vraies raisons d’être reconnaissants et puis les différences qu’il y a entre un cœur reconnaissant et un cœur ingrat.

On verra comment, quand et pourquoi on peut être reconnaissants et ce que l’expression biblique “offrir des sacrifices d’actions de grâce” signifie. On verra aussi de façon pratique comment cultiver une “attitude de gratitude”.

Avant d’aborder ce thème, sans doute un des sujets les plus importants de la Bible, on va définir ce qu’est la gratitude.

Quand on se base sur le grec, qui est la langue originale du Nouveau Testament, on trouve une racine commune entre ‘gratitude’ et d’autres termes que l’on utilise aujourd’hui, comme par exemple : reconnaissance, action de grâce, faveur, remerciement…. Tous ces mots prennent leur source dans la même racine grecque, ils sont donc tous connectés : cadeau, grâce, gratitude, remerciement, reconnaissance…

On va prendre une minute pour décortiquer ces mots.

Par exemple, le mot « grâce » fait référence à quelque chose qui est donné à quelqu’un qui n’a rien fait pour le mériter. C’est un cadeau accordé à quelqu’un qui ne le mérite pas. C’est la grâce de Dieu. Il nous a donné ce qu’on ne méritait pas.

La « gratitude », elle, est liée à la façon dont on répond à la grâce de Dieu, la façon dont on répond aux cadeaux qu’Il nous accorde. C’est la valeur que l’on donne à ce que Dieu nous a donné, c’est notre reconnaissance.

C’est intéressant de voir que ce sont deux mots très similaires en grec et qu’ils sont tous deux offerts par Dieu ! Sa grâce et notre gratitude en retour sont intimement liées et ce sont des choses que l’on ne peut pas faire ni fabriquer, elles sont données gratuitement.

La gratitude c’est quand je reconnais et que j’exprime ma reconnaissance pour les bonnes choses que je reçois de Dieu et des autres. Je vais répéter cette définition pour qu’on réfléchisse vraiment à ce que ça veut dire de vivre la gratitude. La gratitude c’est quand je reconnais et que j’exprime ma reconnaissance pour les bonnes choses que je reçois de Dieu et que je reçois des autres.

Autrement dit : discerner la grâce, les bienfaits qu’on reçoit de Dieu ou des autres mais pas seulement voir… mais aussi de remercier, c’est à dire de formuler, de communiquer cette gratitude.

Quand je pense à l’Évangile, qui est en fait toute l’Histoire de la Bible, il y a trois mots qui viennent à mon esprit, trois mots qui résument vraiment l’Évangile, me semble-t-il. Et ce serait bien qu’on puisse les garder en mémoire.

Le premier de ces mots, c’est culpabilité.

On se tient toutes et tous devant le Dieu saint et juste. Un Dieu qui ne peut que condamner le péché. Et nous, on est sous le coup de la culpabilité, parce qu’en tant que personne humaine, on a “hérité” du péché, le péché qui mérite la colère et le jugement de Dieu.

C’est là que toute notre histoire humaine commence : on a été séparé de Dieu à cause du péché, on est venus au monde dans cette condition de pécheur. De nous-mêmes, on n’est pas capables de plaire à Dieu. On ne peut pas espérer avoir une bonne relation avec lui, parce qu’on fait partie de cette humanité qui a rejeté Dieu. C’est le péché qui nous a séparés du Dieu saint. Donc “culpabilité”, c’est le premier mot de l’Évangile.

Tout de suite après, il y a le mot : grâce.

Quand Dieu est descendu des cieux pour devenir humain par Jésus, sa grâce a comblé le fossé qui existait entre lui, le Dieu saint et nous, ses créatures entachées par le péché et en situation de désespérance. 

Voilà ce que les Écritures nous disent : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsqu’on était encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5.8). En tant qu’humanité, on ne voulait pas de Dieu. Livrés à nous-mêmes, on n’aurait jamais choisi Dieu. Mais lui, il nous a choisis. Il a envoyé Jésus Christ comme sa solution pour nos péchés, et pour prendre sur Lui la condamnation de nos fautes. Et tout ça, c’est pure grâce.

« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. », c’est ce qu’on peut lire dans Éphésiens au chapitre 2. C’est par la grâce qu’on est sauvés, c’est un cadeau pour nous qui sommes coupables de péché.

L’Évangile, c’est ma culpabilité et c’est la grâce de Dieu – le précieux cadeau de Jésus Christ qui a payé le prix de mes péchés.

Et finalement, il nous reste le troisième mot, le dernier mot qui compose l’Évangile, c’est le mot : gratitude.

Notre réponse spontanée quand on réalise ce que Dieu a fait pour nous, quand on voit sa bonté et tout ce qu’Il nous offre en Christ, pas seulement le salut mais aussi le chemin de sanctification et la promesse de l’ultime glorification, quand on se rend compte qu’on ne mérite rien de tout cela, alors c’est là précisément que nos coeurs débordent naturellement de gratitude.

Donc si on résume la bonne nouvelle de l’Évangile en trois mots : c’est culpabilité, grâce et gratitude.

Et vous savez quand on prend part à la Sainte Cène ou la communion, on prend en compte ces 3 éléments : culpabilité, grâce et gratitude. En fait, dans certaines traditions liturgiques, on utilise le mot eucharistie quand ils parlent de la Sainte Cène ou de la communion. Ce mot Eucharisteo est très proche du mot grec dont on a parlé précédemment pour les mots ‘faveur, grâce, gratitude’.

L’eucharistie est une célébration, une communion où l’on peut fêter ensemble le fait que Dieu a déversé Sa grâce pour couvrir notre culpabilité. Jésus a donné son corps et son sang pour notre rédemption, pour notre rachat. Il a payé pour le pardon de nos péchés quand il est allé mourir sur la croix.

Et donc on célèbre ces trois éléments : l’œuvre du Seigneur sur la croix, le cadeau de sa grâce, et on lui rend grâce, on le remercie en étant reconnaissants.

Est-ce que vous vous souvenez quand Jésus a célébré le dernier repas dans la chambre haute avec ses disciples ? La Bible dit qu’il a pris le pain dans ses mains, et qu’il a rendu grâce (voir Luc 22:17-20). Donc, quand nous prenons la communion ou la Sainte Cène, les yeux fixés sur la croix, sur ce que Jésus a fait pour nous, on est aussi en train de rendre grâce.

Culpabilité, grâce et gratitude.

Si on réfléchit bien à ces trois mots, on réalise que le poids de notre culpabilité devant Dieu était énorme, il était accablant, et on prend conscience de l’abondance de la grâce de Dieu qui couvre nos péchés.

Au chapitre 5 du livre des Romains, on lit que « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (v.20).

Dieu nous offre une grâce qui est largement au-dessus de nos péchés.

Alors, quelle taille devrait avoir notre gratitude ? Je crois que c’est une taille XXL ! Autant le péché abonde, autant la grâce de Dieu est encore plus abondante. Est-ce qu’on ne devrait pas, nous aussi, déborder de reconnaissance devant la grâce que Dieu nous a faite ?

Dieu nous a donné une grâce surabondante pour recouvrir toute notre culpabilité. Et de même, notre gratitude devrait être à la hauteur de cette grâce qu’on a reçue.

Et je crois que c’est pour ça que quand il écrit aux Colossiens, Paul leur recommande au chapitre 2, « abondez en actions de grâces. » (v.7) – abondez de reconnaissance.

Le mot abonder c’est le mot ‘déborder‘. C’est l’image d’une rivière qui déborde de son lit pendant la saison des pluies. C’est l’image de l’eau qui arrive en abondance et qu’on ne peut pas retenir. C’est comme ça que devrait être notre gratitude : débordante comme la grâce de Dieu envers nous.

Et je pense aussi à ce passage dans le Psaume 36 qui dit :

« Éternel ! ta bonté atteint jusqu’aux cieux, Ta fidélité jusqu’aux nuages. Ta justice est comme les hautes montagnes, Ta justice est comme le grand abîme. Éternel ! tu soutiens les hommes et les bêtes. Combien ta bonté est précieuse, ô Dieu ! À l’ombre de tes ailes, les humains cherchent un refuge. Ils se rassasient de l’abondance de ta maison, et tu les abreuves au torrent de tes délices. » (v.6-9)

Vous entendez là l’abondance de la grâce de Dieu ? L’ampleur de sa miséricorde, son amour, sa bonté envers nous ?

Quand l’apôtre Paul dit : “abondez en actions de grâce”, c’est “mesurez la taille, le poids de votre culpabilité et prenez conscience de la grandeur et de la profondeur de la grâce, de la miséricorde, de la bonté, du pardon et de la fidélité de Dieu !”.

Peu importe ce que vous avez fait dans le passé, jusqu’où vous êtes allé sans Dieu et jusqu’à quel point vous étiez son ennemi, Il vous a pardonné. Il a effacé l’ardoise. Il vous a donné une nouvelle vie, un nouveau départ, un nouveau cœur. C’est une grâce phénoménale, et Paul nous dit “Regarde la grâce de Dieu et déborde de gratitude.”

Aux Etats-Unis, en 1860, un navire s’est échoué à Evanston, sur les rives du lac Michigan, cela arrivait souvent à cette époque. Et il y avait un équipage de sauvetage qui était basé au collège Northwestern, justement à Evanston.

Un des jeunes de cette équipe était un étudiant en théologie qui s’appelait Edward Spencer. Et ce gars a fait quelque chose d’extraordinaire, il a nagé au milieu des eaux glacées du lac Michigan, il a fait autant d’aller-retours nécessaires pour secourir 17 personnes.

Et cet événement a malheureusement eu un impact irréversible sur sa santé. Il n’a pas pu entrer dans son ministère comme prévu parce que quelques années plus tard il est décédé. Et à son enterrement, quelqu’un a précisé qu’aucun de ces 17 passagers qu’il avait pu sauver n’était venu lui dire « Merci ».

Il a risqué sa vie, mais personne n’est revenu pour lui dire merci.

Voilà pourquoi c’est important dans cette façon de vivre la gratitude d’exprimer aussi, de dire merci pour toutes les bénédictions qu’on reçoit de la part de Dieu et des autres.

J’aimerais qu’on puisse jeter un coup d’œil à un autre passage biblique, un passage qui vous est peut-être familier. On le trouve dans l’Évangile de Luc, au chapitre 17. C’est l’histoire de dix lépreux qui viennent à Jésus pour être guéris. On va lire à partir du verset 11 : « Jésus, se rendant à Jérusalem, passait entre la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre, en se tenant à distance ».

Vous avez remarqué qu’il est précisé que les dix lépreux se tenaient à distance. On sait qu’ils avaient l’obligation de le faire car ils étaient considérés comme ‘impurs’. Oui, selon la loi de l’Ancien Testament, les lépreux devaient rester en dehors du village et ils ne pouvaient pas avoir de relations, de communication normale avec les non-lépreux. Ils étaient mis à l’écart à cause de leur lèpre.

Dans la Bible, la lèpre, c’est une image du péché. Cela ne veut pas dire que ces dix hommes avaient péché plus que les autres, mais, cette maladie, la lèpre, elle est contagieuse, elle détruit une personne, elle détruit son système immunitaire, ses membres et puis finalement, elle est mortelle. C’est une image qui illustre très bien ce que le péché produit en nous, c’est l’image de notre culpabilité par rapport à la sainteté de Dieu.

Dans le récit on voit que ces hommes étaient séparés des autres personnes, ils étaient séparés de Jésus, des habitants de leur ville, de leur famille, à cause de cette maladie.

C’est la représentation de ce que fait le péché qui nous sépare du Dieu Saint.

Et la Bible dit que quand on était dans le péché, on ne pouvait pas s’approcher de Dieu ; on ne pouvait pas aller vers lui. Le péché, c’était un fossé infranchissable entre nous et Dieu. (Voir Romains 3.23)

On lit ensuite au verset 13 que ces dix lépreux ont crié à Jésus en disant : « Jésus, toi le maître, aie pitié de nous ! »

Apparemment, ils savaient que Jésus avait un pouvoir surnaturel et qu’Il avait assez de grâce pour les guérir. C’est ça, la grâce de Dieu.Il a des ressources, des richesses qui répondent à nos besoins. Et les besoins de ces 10 lépreux étaient très précis – c’était la lèpre. Ils savaient que Jésus pouvait les guérir et qu’Il pouvait les combler de Ses bienfaits donc ils l’ont supplié, et Jésus a répondu.

C’est ce qu’on lit au verset 14 : « Dès que Jésus les vit, il leur dit : Allez-vous montrer aux sacrificateurs. »

Là, c’est une référence à la loi de l’Ancien Testament, une loi que ces lépreux connaissaient bien car la loi disait que si un lépreux était guéri, il devait se présenter devant le sacrificateur pour que celui-ci le déclare pur. Et dans le récit des dix lépreux, il est mentionné que c’est : « …pendant qu’ils allaient vers le sacrificateur qu’ils furent guéris. »

Ces dix lépreux ont fait ce que Jésus leur a demandé de faire. Ils ont obéi, ils sont allés voir les sacrificateurs. Ils avaient la foi de croire que quelque chose allait se passer alors qu’ils étaient en chemin et ils ont reçu la grâce de Dieu. Ils ont été purifiés. Ils ont été guéris.

On est bel et bien en présence d’un miracle. Parce que la lèpre était une maladie incurable. Ils n’avaient jamais vu un lépreux guérir. Ils n’avaient jamais entendu ça, à part des interventions divines très particulières et miraculeuses qui s’étaient passées dans l’Ancien Testament. Et voilà qu’eux, ils expérimentent la grâce de Dieu, ils expérimentent la guérison.

Et on peut lire la suite aux versets 15 et 16 :

« L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à haute voix. Il tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâce. C’était un Samaritain. »

Il y a bien eu dix lépreux guéris ; dix personnes qui ont retrouvé la santé ; dix personnes qui ont expérimenté un miracle qui va au-delà de leur plus grand rêve ou de leur espérance !

Et suite à cette guérison, je pense que ces hommes n’ont pas dû pas être très discrets. Je crois que non seulement ils sont allés vers les sacrificateurs mais ils sont allés aussi vers leur famille et toutes les personnes desquelles ils ont été éloignés pendant toutes ces années. Ils en ont certainement parlé à tout le monde autour d’eux.

Mais pourtant neuf d’entre eux ont oublié de dire quelque chose à celui qui était la source de leur guérison. Un seul a pris la peine de vraiment considérer de qui lui venait cette bénédiction. Un seul qui s’est arrêté pour remercier et adorer celui qui lui a redonné la vie.

Et quand on voit cet homme qui revient vers Jésus, on a la magnifique image d’une explosion de reconnaissance, cet homme n’avait plus aucune inhibition. La Bible mentionne qu’il est revenu : « glorifiant Dieu à haute voix » et aussi qu’il tomba face contre terre aux pieds de Jésus.

C’est intéressant de voir que les dix lépreux ont accouru vers Jésus quand ils étaient dans le besoin et la détresse en disant : « Jésus, Jésus, aie pitié de nous ! ». Ils l’ont tous supplié quand ils étaient désespérés, quand ils étaient dans le besoin mais un seul est revenu vers Jésus et l’a remercié avec une joie débordante, un seul a montré de la reconnaissance, et pas qu’un peu ! Il était débordant de reconnaissance. Il s’exprimait à haute voix. Il a vu d’où venait sa guérison, il a reconnu sa dette, spontanément, naturellement dans une explosion d’adoration.

Ce n’est pas juste un petit « Merci Jésus pour ce que Tu as fait pour moi ! ». C’était une démonstration de reconnaissance publique, « à haute voix », et je suis contente que la Bible mentionne ces mots car cela nous montre clairement le type de gratitude que l’on devrait avoir pour le Seigneur Jésus, pour la grâce qu’il a répandue sur nous, quand on était piégé par la lèpre du péché.

Et je pose la question, autant à moi-même qu’à vous : Est-ce qu’on exprime autant notre gratitude que nos besoins ? Souvent on dit aux autres ce dont on a besoin, on dit au Seigneur ce dont on a besoin. Et c’est très facilement qu’on crie vers lui…

Vous savez, hier soir à 22h30, j’étais debout – en fait j’étais réveillée même bien plus tard dans la nuit – mais à ce moment-là j’étais en train de prier Dieu désespérément, et je lui disais : « Seigneur, je n’arrive pas à bien formuler ce que je voudrais dire demain dans cette série sur la gratitude. Il y a quelque chose qui ne marche pas, ce n’est pas très fluide. S’il te plaît, Seigneur, aide-moi. »

Mais maintenant que je vous parle, je me pose la question : quand j’aurai terminé cet enregistrement tout à l’heure, est-ce que je reviendrai aussi spontanément à Jésus pour lui exprimer ma gratitude ? Est-ce que je le ferai aussi sincèrement que lorsque je l’ai supplié hier soir ?

Est-ce que nous exprimons notre gratitude autant que nous exprimons nos besoins ?

« Le lépreux tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâce ».

C’est ici une image d’adoration et d’humilité. J’aime beaucoup le contraste ici parce qu’on lit au début du passage qu’il y a dix hommes, qui étaient tous lépreux et qui se tenaient à distance. Mais une fois guéris, ayant reçu la grâce de Dieu, l’un deux s’approche de Jésus, il vient tout près et tombe à ses pieds.

Parmi les dix lépreux, quel est celui qui s’est réellement approché de Jésus ? N’est-ce pas celui qui a été reconnaissant ? Celui qui a vraiment exprimé sa gratitude.

Je crois que les autres étaient également reconnaissants mais ils ne l’ont pas exprimé. Ils ne sont pas revenus pour remercier Jésus. Il me semble que c’est quand on exprime notre gratitude à Jésus que l’on s’approche véritablement de Lui.

Il y a une autre chose que je trouve également très intéressante, c’est que la Bible précise à la fin que l’homme qui revient était un Samaritain. Donc apparemment, les autres étaient juifs. Je crois que souvent, les personnes qui ont été le plus exposées à la vérité de Dieu, sont souvent celles qui ont tendance à moins revenir vers lui pour lui dire ‘’Merci’’ ?

Vous savez, en ce qui me concerne, j’ai été sauvée par Dieu à l’âge de quatre ans. Et je n’ai connu que la grâce de Dieu dans ma vie. J’ai grandi dans une famille où j’ai toujours entendu parler du Seigneur et de sa Parole. J’ai toujours entendu parler de sa grâce.

Et… j’ai vu des personnes qui n’avaient pas grandi dans ce genre d’environnement et qui ont appris à connaître la grâce de Dieu plus tard dans leur vie. Et ce sont ces gens-là qui expriment beaucoup plus facilement leur reconnaissance à Dieu parce qu’ils ne la considéraient pas comme allant de soi. Ils savaient ce que c’était de ne pas vivre sous la grâce de Dieu.

Et parfois, on voit ces nouvelles personnes croyantes qui sont tellement enthousiastes, qui expriment avec force leur gratitude pour le Seigneur. Et nous qui sommes dedans depuis longtemps, on voudrait un peu les calmer, et intérieurement on se dit,  “ah… ça va leur passer”. Et bien oui ça va peut-être leur passer s’ils restent à côté de nous à l’église !

Eux, ils sont tellement reconnaissants qu’ils se fichent bien qu’on puisse les entendre quand ils expriment joyeusement leur gratitude. À l’église, ils adorent chanter quand vient le moment de louange, alors que certains d’entre nous, on est juste là à marmonner quelques paroles des chants… Parfois c’est vrai que ceux qui ont eu le moins sont les premiers à exprimer leur gratitude et à remercier Dieu.

Je continue à lire le récit des dix lépreux au verset 17, « Jésus, prenant la parole, dit : Les dix n’ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils ? Ne s’est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu ? Puis il lui dit : Lève-toi, va ; ta foi t’a sauvé. »

Vous entendez ce que Jésus dit là ? « Ta foi t’a sauvé ». Les autres hommes ont eu une guérison physique mais cet homme-là a reçu non seulement une guérison physique, mais aussi une guérison spirituelle –la guérison et le salut– car, je pense qu’il a placé sa foi en Christ, reconnaissant que Christ était Dieu et qu’il était son Sauveur.

Et dans ce texte, je note que Jésus exprime sa stupéfaction. Jésus est stupéfait car sur les dix lépreux, c’est seulement l’étranger qui revient rendre gloire à Dieu. Je me demande si Jésus, depuis sa place dans les cieux aujourd’hui, n’en fait pas de même en voyant si peu d’entre nous revenir à lui pour le remercier.

On est très réactif pour prendre un cadeau qui nous est offert et on est très rapide à oublier la personne qui nous l’a offert.

C’est comme pour Edward Spencer, le jeune homme qui a secouru dix-sept passagers des eaux glacées du lac Michigan. Aucun d’entre eux n’est venu lui dire ‘Merci…’

Pour nous qui étions des pécheurs sans espérance, la grâce a abondé. Alors, puisse notre gratitude déborder autant que la grâce de Dieu.

Dannah : Pour ma part, j’aimerais profondément ressembler plus encore à ce lépreux guéri par Jésus qui est revenu vers lui pour le remercier…

Une des choses que nous pouvons retenir dans ce que nous avons entendu aujourd’hui, c’est que, lorsqu’on a été sauvé, guéri, pardonné,  c’est la gratitude qui devrait spontanément jaillir de notre cœur. Elle devrait avoir un réel effet sur nous. Les gens auront envie de nous côtoyer si nous avons un esprit reconnaissant. Mais, plus important encore, nous rendons gloire à Dieu quand nous le remercions avec joie pour tout ce qu’il a fait.

Est-ce qu’il vous arrive-t-il de classer les choses en deux catégories distinctes, par exemple d’un côté les “gros” péchés et de l’autre les “petits” péchés ? Si c’est le cas, dans laquelle de ces listes classeriez-vous l’ingratitude? Nous en reparlerons dans notre prochain épisode. On se réjouit donc de vous retrouver très bientôt.

 

Réveille Nos Cœurs est le ministère français de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries.

Adapté de la série ‘The Attitude of Gratitude’ de Nancy DeMoss Wolgemuth, Mars 2020. Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.

https://www.reviveourhearts.com/podcast/revive-our-hearts/season/the-attitude-of-gratitude/

Toutes les citations bibliques sont tirées de la version Louis Segond 1910, sauf mention contraire.

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