Leslie : Quand on se sent désespéré ou dépassé par les événements c’est peut-être justement là que Dieu veut nous rencontrer.
Nancy : On ne pourra jamais expérimenter Dieu dans sa plénitude sans avoir une fois ou l’autre traversé un désert, sans avoir connu le désespoir, ou sans avoir été sur le point de couler à un moment donné de notre vie. Au cœur de nos situations désespérées, quand on se sent comme dans un tout petit bateau sur un océan déchaîné, on est conduits vers notre seul espoir, vers Dieu.
Leslie : Vous écoutez le podcast Réveille nos cœurs. Nous commençons aujourd’hui une nouvelle une série qui s’intitule : « faire face à la dépression et au doute. »
Nancy : Est-ce que vous avez déjà eu l’impression étrange de vous retrouver en pleine mer, au cœur d’une tempête, et d’essayer de rejoindre le rivage, avec des vagues qui vous assaillent sans arrêt. Est-ce que vous avez déjà eu l’impression que dans votre vie, les vagues sont tellement fortes, et le courant tellement puissant, que vous ne pourrez jamais revenir au bord ? Moi je n’habite pas très loin du lac Michigan aux États-Unis, et là il y a de forts courants et parfois les jours de tempête, il y a des gens qui se retrouvent pris là-dedans et qui n’arrivent pas à résister aux éléments. Et chaque année, malheureusement il y a des morts.
Alors oui, Il y a des jours dans la vie, on a l’impression que ce lac ou cette mer, ou cet océan va nous engloutir. Et je suis très reconnaissante que la Bible relate les histoires de personnes qui ont fait l’expérience d’avoir été presque englouties par les vagues de la tempête.
Vous savez, je parle avec beaucoup de femmes, je lis un tas d’e-mails. Je reçois plein de messages, de lettres, des messages vocaux aussi, j’entends beaucoup d’histoires, et je croise le regard de femmes submergées par la vie. Et peut-être que je reconnais facilement le visage du surmenage chez les autres parce je me suis retrouvée moi-même dans cette situation, et à maintes reprises. Parfois, la vie va trop vite, ce n’est pas forcément que des choses négatives, mais parfois, c’est juste trop. Et je me sens totalement dépassée.
Mais heureusement, les écrits bibliques nous donnent des conseils pour savoir comment traverser ces périodes de la vie, pour savoir comment surmonter la tempête et pouvoir à nouveau atteindre le rivage. Et je suis très reconnaissante que les Écritures soient justement si honnêtes quand elles parlent des grands hommes et des grandes femmes de Dieu – des personnes qu’on admire, qu’on respecte comme étant les héros de la foi. Mais effectivement on laisse entrevoir qu’eux aussi ont traversé des périodes difficiles. Ils n’étaient pas différents de nous.
On nous montre par exemple que, Elie, le grand prophète de l’Éternel, était un homme comme tout le monde. C’était un homme de chair et de sang. Lui aussi il a dû apprendre à prier à travers les circonstances complexes de la vie. Parfois, il s’est franchement demandé ce que Dieu est en train de faire. Élie a lui aussi dû apprendre à faire confiance. Et des gens comme Esaïe ou Jérémie ont eux aussi traversé des crises personnelles, des crises culturelles, où ils ne comprenaient plus du tout ce que Dieu faisait.
Et il y a aussi Job qui a connu des souffrances horribles, atroces. Au cœur des récits tellement honnêtes de toutes ces histoires de vie, on peut trouver nous-mêmes de l’espoir, de la lumière, des conseils pour traverser nos propres tempêtes.
Il y a un passage qui m’a particulièrement encouragée dans les moments difficiles, il a encouragé aussi d’innombrables personnes à travers les siècles. Et je vous invite à le lire avec moi. Ça se trouve dans le livre des Psaumes. En fait, ce sont deux Psaumes, le 42e et le 43e. Probablement qu’à l’origine ils n’en formaient qu’un seul. D’ailleurs la plupart des manuscrits hébreux les regroupent. Ces deux psaumes – contiennent trois strophes qui sont entrecoupées d’un refrain. Et on voit ce refrain apparaître pour la première fois au verset 6 du chapitre 42.
D’habitude on ne commence pas vraiment par le refrain, mais aujourd’hui c’est ce que je fais pour introduire cette lecture. Donc Verset 6 du Psaume 42:
« Pourquoi donc, ô mon âme es-tu si abattue, et gémis-tu sur moi ? Mets ton espoir en Dieu je le louerai encore car il est mon sauveur. » (Bible du Semeur)
Au dernier verset du chapitre 42, on retrouve ce refrain. « Pourquoi ô mon âme es-tu si abattue, et gémis-tu sur moi ? Mets ton espoir en Dieu je le louerai encore car Il est mon sauveur. » (Bible du Semeur)
Ensuite, la conclusion, verset 5 du chapitre 43, encore une fois :
« Pourquoi donc, ô mon âme es-tu si abattue, et gémis-tu au dedans de moi ? Mets ton espoir en Dieu, je le louerai encore car Il est mon sauveur. »
Qu’est-ce qu’il y a donc alors dans ces trois strophes qui conduisent le poète ou le psalmiste à nous offrir trois fois ce refrain, en prière.
Dans cette nouvelle série de podcasts, j’aimerais examiner avec vous ces psaumes. Premièrement, on va voir dans quel état d’âme le psalmiste se trouve. Et puis on observera les circonstances qui l’ont conduit à écrire ce poème. Pourquoi est-ce qu’il ressent tout ça ? Qu’est-ce qui se passe autour de lui ? Et finalement, on se penchera sur le choix qu’il fait dans cette situation au vu des circonstances difficiles auxquelles il fait face.
Donc, en découvrant ce qui se passe dans le cœur du psalmiste, son état d’esprit émotionnel, et mental, lorsqu’il compose ces psaumes, on peut relever deux métaphores, deux images qui émergent dans ce passage. Au lieu de lire tout le psaume, j’aimerais extraire quelques versets qui vont nous aider à comprendre ce que pense l’auteur.
Deux métaphores : Donc on trouve la première au versets 2 et 3 du psaume 42, et on trouve la deuxième métaphore au verset 8. Il y a deux images qui ressortent. La première c’est l’idée de sécheresse, et la deuxième c’est l’idée de noyade. Et ça reflète ce que le poète ressent. Tout d’abord, on voit qu’il traverse un moment de sécheresse et puis ensuite il change de métaphore et il dit : « J’ai l’impression de me noyer. Je suis au beau milieu d’un océan, d’une mer ou d’un Lac Michigan déchainés. »
On va creuser un petit peu cette notion de sécheresse dans les 3 premiers versets. On nous présente un homme qui a soif. Il a absolument besoin d’eau, Il a désespérément besoin de Dieu. Il a l’impression de vivre dans le désert, il ne reçoit pas ce après quoi son cœur soupire désespérément. Et il dit au versets 2 et 3 :
« Comme une biche soupire,
Languit, après les courants d’eau,
Ainsi mon âme soupire après toi, ô mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant.
Quand paraîtrai-je devant la face de Dieu ? »
Il y a certaines traductions qui disent : « Quand pourrai-je venir et voir la face de Dieu ? »
Le poète a soif, il a besoin d’eau, il est désespéré. Il réalise que la biche ne peut pas vivre sans eau et, de la même manière, son âme ne peut pas vivre sans Dieu. Ce qu’il désire, par-dessus tout, c’est une rencontre avec Dieu.
Et je crois que la plus grande des découvertes qu’on peut expérimenter, c’est celle de cette soif intérieure qu’on a au fond de chacun de nos cœurs, pas seulement une soif d’avoir des biens, des possessions, ou d’avoir des amis, une soif que tout aille bien dans la vie. On s’imagine peut-être que c’est tout ce qu’on désire, mais au fond, ce qu’on veut vraiment, ce dont on a besoin, c’est Dieu. On a soif de lui. C’est un désir profond que seul Dieu peut combler et satisfaire.
Le poète qui a écrit ce psaume réalise qu’il a soif de Dieu, et non pas juste d’une expérience religieuse, ou de beaux moments à l’église, ni de toutes les bénédictions que Dieu peut donner mais il a soif de Dieu lui-même. Il ne veut rien de plus, et rien de moins. Il dit : « Il n’y a que Dieu seul qui peut me satisfaire. »
Soit dit en passant, cette soif-là, c’est l’évidence même que nous sommes enfants de Dieu. Cette soif, cette faim, cet élan, à la rencontre de Dieu c’est la preuve d’une vraie conversion. Si on n’a pas conscience qu’on ressent ce désir pour Dieu dans notre cœur, on peut se demander si on réalise vraiment qu’on est son enfant. On pourrait vraiment se poser la question si on n’a jamais eu cette soif, cette faim, de rencontrer Dieu. Le psalmiste nous dit que loin de la présence de Dieu, nos cœurs ont soif. Ils souffrent de sécheresse.
Et c’est la première métaphore : cet élan, ce besoin désespéré, cette soif de Dieu. Comme si on ne peut plus continuer sans lui.
Et on trouve la deuxième métaphore au verset 8 du chapitre 42. C’est l’image de noyade. L’auteur se sent submergé. Il dit au verset 8 : « Un flot appelle un autre flot au bruit de tes ondées (d’autres traductions disent, au bruit de tes chutes d’eau.)
Toutes tes vagues et tous tes flots passent sur moi. »
Et on imagine bien là, cette personne qui se trouve au beau milieu de l’océan. La mer est déchaînée, et la personne est submergée, elle est en train de couler. Il a ce bruit des vagues, des déferlantes, d’énormes rouleaux qui sont en train de l’engloutir.
Et si on regarde attentivement ce verset, on voit ces chutes d’eau. L’auteur nous décrit le bruit, le bruit fort des ondées. Et je crois que c’est une image – au sens littéral – d’une pluie torrentielle qui s’abat du ciel. Et on pourrait imaginer le psalmiste sur un petit bateau, une petite barque, au milieu de la mer, avec des trombes d’eau qui tombent du ciel. Il est complètement trempé et son bateau est secoué dans tous les sens.
Il n’est pas en train de décrire seulement l’eau qui vient d’en haut il dit aussi : “ Toutes tes vagues et tous tes flots passent sur moi.” Là, il nous décrit la mer. Une mer en furie, une mer déchaînée. Alors, dans sa petite embarcation – d’ailleurs, il n’a peut-être même pas d’embarcation – il est juste en train de nager ou d’essayer de nager au milieu de l’eau avec tout ce qui tombe sur lui, il y a d’énormes vagues qui s’élèvent autour de lui, il est pris dans une terrible tempête.
Et il utilise cette métaphore pour décrire les moments dans la vie où des problèmes et des pressions viennent de toutes les directions possibles. Il a l’impression de couler. Il est à bout de souffle et tout ce qu’il peut faire, c’est seulement d’essayer de maintenir sa tête hors de l’eau.
Est-ce que ça vous est déjà arrivé ? Parmi vous qui m’écoutez il y a certaines personnes qui sont exactement en train de traverser ça, en ce moment même et qui se disent : « je ne sais pas comment je vais pouvoir m’en sortir. »
Je me rappelle deux situations particulières dans ma vie où j’ai eu l’impression d’être comme sur une petite embarcation au milieu de la mer
déchaînée, mais complètement dépassée par les événements. Je me rappelle notamment le jour du décès d’un ami (c’était le fondateur de notre organisation) qui est parti auprès du Seigneur après un combat contre une tumeur au cerveau. Il avait une quarantaine d’années. On a travaillé ensemble, on a tellement partagé avec lui et sa famille. On a traversé avec eux ces mois de maladie, et cette maladie a fini par lui prendre la vie.
Et très tôt, le matin de son décès, j’étais avec quelques amis et des collègues. Je me rappelle qu’on rentrait de l’hôpital. On s’est assis dans la voiture tous ensemble. Et puis j’ai ressenti une vague de tristesse m’envahir. Et je me rappelle avoir sangloté, sangloté de manière incontrôlable, submergée par cette vague, une vague qu’on avait vu venir au cours des mois, dans l’attente, dans l’incertitude de la situation. On était physiquement et émotionnellement fatigués, et j’avais l’impression que ma petite embarcation prenait l’eau, et que j’étais en train de couler.
Alors aujourd’hui, je vous propose qu’on puisse observer ensemble ces psaumes pour voir comment l’auteur a réagi à cette tempête intérieure et à cette soif qu’il ressentait. Aujourd’hui, on va voir que dans ce genre de situations, il y a deux façons naturelles de réagir. Et puis dans les prochains épisodes de cette série, on observera la réponse surnaturelle de l’auteur des psaumes, et le choix qu’il a fait de réagir selon Dieu. Mais c’est vrai qu’il y a deux types de réactions naturelles face à cette soif ou ce naufrage. Des réactions qui sont intuitives aussi bien pour le psalmiste que pour chacun de nous.
La première réaction naturelle, c’est celle de la dépression. C’est l’âme du psalmiste qui est abattue. On voit ça aux versets 6, 7 et 12, et puis au dernier verset du chapitre 43. Il répète : « mon âme est abattue. » Il y a une note dans ma bible qui explique que ça signifie littéralement : courbée jusqu’à terre. On voit là que c’est un homme avec tout le poids du monde sur ses épaules, en tous cas, c’est ce qu’il ressent.
Mais, il n’y a pas qu’un poids sur ses épaules. C’est une chose que de porter physiquement un lourd poids sur le dos, et c’est une autre chose que de ressentir que notre âme porte un fardeau trop grand pour elle. Et je crois que c’est une chose que je rencontre trop souvent chez les femmes d’aujourd’hui, c’est notre âme qui est abattue. On a le cœur gros. On est courbées, accablées, écrasées.
Et là dans le psaume on voit un homme découragé, déprimé. On voit qu’il a pas mal des symptômes de la dépression. Il est émotionnellement bouleversé. Il ne peut pas dormir la nuit. Il ne peut pas se débarrasser des nuages noirs sur sa tête. Pour certains d’entre nous on sait exactement ce que c’est. Et ça nous parle quand le Psalmiste dit au verset 4 : « mes larmes sont ma nourriture jour et nuit. » « Je ne peux pas m’arrêter de pleurer. La vie est trop dure. C’est trop lourd, et je me sens écrasée. »
On voit que la communion et le partage avec Dieu lui manquent. Il se passe beaucoup de choses dans sa vie dans le prochain épisode, on découvrira tout le contexte de ce qu’il est en train de traverser et on verra le manque au fond de son cœur, ce manque d’une relation plus profonde, d’une intimité avec Dieu.
Il fait donc face à la dépression, et puis ensuite, il se bat aussi avec le doute. Et c’est également une réaction logique dans ce genre de moments où on a l’impression de couler, ou de traverser un désert. Et ce doute, il est global, on doute de nous-mêmes, on doute de Dieu, des autres et finalement, on doute de tout ce dont avant, on était tellement sûrs. Je me rappelle qu’après un épisode de deuil et de perte dans ma vie, je me suis mise à douter de certains aspects de ma foi dont j’avais pourtant été tellement certaine depuis que j’étais petite. Et brusquement, tout volait en éclats.
Et le psalmiste se dit au verset 6 : « Pourquoi donc ô mon âme es-tu si abattue ? » il est en pleine dépression. Et ensuite il dit : « pourquoi gémis-tu ? » Il demande à son âme “pourquoi est-ce que tu es si troublée, pourquoi tu es agitée ? » Il est en train de douter.
On peut traduire le mot gémir de différentes manières. Il y a certaines versions qui disent agité (Darby) ou tumultueux et ça suscite en nous une image. Quand on dit « Pourquoi es-tu agité ? » on peut visualiser cette mer en pleine tempête, avec des vagues qui déferlent. Tout est agité, non pas seulement autour de la personne en détresse, mais encore plus au fond de son cœur.
Vous comprenez ce que je veux dire quand je parle des remous de la mer au fond de notre cœur ? Cette sensation de découragement ? Cette tempête qui fait rage, non seulement en dehors de soi-même, mais aussi en dedans ? On est assaillis par le doute, et nos émotions jouent aux montagnes russes au milieu de la tempête. L’auteur de ces textes est tourmenté par des questions, par des doutes.
Et dans ces psaumes – le 42 et le 43 – il y a treize questions. Et il y en a dix qui commencent par « Pourquoi ? » Le psalmiste se pose la question à lui-même, il la pose à Dieu aussi. Pourquoi ? Dans son esprit il y a beaucoup de questions sans réponse. Et plus rien n’a de sens. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’il est au milieu de l’océan sur une toute petite barque et il a du mal à prendre du recul. Tout ce qu’il voit, ce sont des vagues, de l’eau, qui déferle dans son bateau. Il ne peut pas voir ce que Dieu voit. Et c’est ainsi qu’il va encourager son âme, il va la conseiller tout au long du psaume il va l’aider à élargir son horizon pour apprendre à voir avec les yeux de Dieu. Sans le point de vue de Dieu, il doit fait face à la dépression et au doute. Alors maintenant, d’un point de vue humain, oui, cet homme à de très bonnes raisons d’être déprimé et de douter parce qu’il se passe beaucoup de choses difficiles dans sa vie. Et d’un point de vue humain, nous aussi, que ce soit actuellement ou dans le passé, on a ou on a eu de très bonnes raisons, de se sentir déprimés dépassés, oui on a des raisons de douter.
Et avec vous j’aimerais relever quelques-unes des raisons qui apparaissent dans ce psaume. La première c’est que l’auteur se retrouve loin de l’endroit où il a l’habitude d’adorer, et loin du peuple de Dieu. Il est loin du lieu d’adoration et loin des gens avec qui il aime tellement partager ces moments – là.
Le psalmiste est loin de Jérusalem. D’après le verset 6, on peut penser qu’il se trouve dans le nord de la Palestine. Il y a quelques indices, parce qu’il dit : « C’est à toi que je pense, depuis le pays du Jourdain, depuis l’Hermon, depuis la montagne de Mitsear. »
Ce sont des localités dans le nord de la Palestine. Et vous savez où se trouve Jérusalem ? Au sud de la Palestine. Donc pour une raison inconnue, il a dû partir et il ne peut plus se rendre à la maison de Dieu. Il a dû quitter cet endroit où il avait l’habitude de rencontrer Dieu. Il n’est plus entouré d’autres croyants avec qui il peut adorer Dieu.
Et si comme on le pense le psalmiste était bien le roi David, ça pourrait être l’époque de sa vie où il a dû quitter la maison, parce qu’il était pourchassé par le roi Saül ou alors la période où il a été traqué par son propre fils Absalom, ce qui l’a obligé à quitter le palais de Jérusalem. Quoi qu’il en soit le résultat est le même, il est banni ou il est coupé de la maison de Dieu. L’Arche de l’alliance lui manque, c’est-à-dire que c’est le signe, le symbole de la présence de Dieu qui lui manque.
Il a du mal à maintenir une relation profonde avec Dieu sans des signes tangibles, des signes visibles. Comment être proche de Dieu quand tout ce qui structure notre adoration, quand tous les encouragements spirituels qu’on reçoit dans la maison du Seigneur nous sont enlevés.
J’ai une amie missionnaire avec laquelle je suis en contact et elle me dit : « Je me retrouve au milieu du champ missionnaire. Je sais que je suis là où Dieu me veut, mais je suis tellement seule. » Et cette femme vient d’une église solide où il a beaucoup de partages, de moments forts, où l’enseignement de la parole de Dieu est central. Et maintenant, elle se retrouve dans un endroit où tout ça lui manque.
Et pour certains ou certaines d’entre nous, et je me demande parfois si on n’a pas trop tendance à prendre ça comme un dû, ce privilège d’avoir, pour la plupart d’entre nous, en tous cas, un soutien spirituel. Mais parfois, ça nous est retiré. Et c’est là que notre foi est particulièrement testée.
Peut-être que vous travaillez dans un environnement où Dieu n’est pas pris en compte. Et quand vous êtes là-bas, vous vous sentez séparé(e) de lui. Et vous vous demandez : « Comment on peut rester connecté à Dieu dans un environnement pareil, là où les gens n’ont pas de respect pour lui.
Peut-être qu’il y a des incroyants dans votre famille, et pendant vos réunions de famille, vous vous sentez un peu mis de côté. Et puis vous vous demandez : « Mais comment je vais faire pour passer mes vacances avec ma famille qui ne prête aucune attention aux choses spirituelles, comment est-ce que je vais garder une relation étroite avec le Seigneur ? » Ou peut-être que vous avez des enfants en bas âge à la maison et que vous-vous sentez surmenée. Et qu’il y a des jours où vous vous dites : « mais j’aimerais simplement avoir une conversation profonde avec un adulte. » Parce qu’à ce moment, et bien c’est quelque chose qui vous manque.
Ou alors peut-être que vous faites face à la maladie. Peut-être que vous avez été hospitalisée ou que vous êtes maintenant clouée au lit, et que vous n’avez pas beaucoup de soutien spirituel.
Ou alors peut-être que vous venez de déménager dans une nouvelle région, comme ça m’est arrivé il n’y a pas très longtemps. Et parfois je me sens un peu seule. Je sais que Dieu m’a conduite ici, qu’il m’a rapidement amenée dans une église qui est une grande bénédiction pour moi, mais parfois, je me dis : « Je ne connais pas grand monde. Je me sens un peu seule, je n’ai pas encore eu le temps de construire des amitiés. »
Peut-être que vous vous reconnaissez dans l’une ou l’autre de ces situations. Où est le soutien pour ma foi ? Qui est là pour m’encourager dans mon cheminement avec le Seigneur ? Peut-être que les amis qui vous accompagnaient ont déménagé ou bien sont décédés, et que leur compagnie vous manque.
Un commentateur biblique que je cite souvent, c’est Matthew Henry, il a dit:
« Parfois Dieu nous enseigne à connaître la valeur de ses grâces par leur absence, et Il aiguise notre appétit pour ses grâces en les rendant rares. Nous sommes prompts à repousser la nourriture quand elle se trouve en abondance, pourtant elle nous serait si précieuse en temps de pénurie. »
Vous voyez, c’est peut-être une grâce – une grâce indirecte – quand Dieu nous laisse parfois traverser des moments difficiles où tous les soutiens de notre foi on l’air de disparaître. Parce que c’est peut-être dans ces moments qu’on découvre, et qu’on ressent la présence de notre père céleste. Et on n’aurait jamais cru pouvoir être si proches de lui quand notre foi s’appuyait sur tous ces moyens extérieurs, qui pourraient apparaître comme des béquilles.
Alors, si vous êtes dans cette situation, où vous vous sentez seuls, sans soutien pour votre foi, ou du moins pas assez, j’aimerais que vous puissiez savoir que Dieu veut répandre ses grâces dans votre cœur. Et on en revient au refrain de ce poème : « Mets ton espoir en Dieu, je le louerai encore car il est mon sauveur. »
On va juste prendre un moment pour prier ensemble : Merci, merci Père pour ton amour, si grand qu’il nous pousse hors de notre zone de confort. Merci de nous montrer, au milieu de la tempête, notre immense besoin de toi, merci de nous montrer combien le vide est immense en dehors de ton amour.
Seigneur, j’aimerais te remercier parce que à toutes les périodes de ma vie, quand je suis angoissée, déprimée, dans le doute, quand je me sens sombrer…et bien je peux regarder en arrière, toutes les années que j’ai passées avec toi et voir qu’à chaque fois, tu t’es révélé, tu m’as ouvert ton cœur, tu m’as montré ton chemin. Ça a changé ma vie, et ça m’a redonné la vie.
Alors, pourquoi est-ce que j’ai peur Seigneur ? Pourquoi est-ce que je suis effrayée par cet océan déchaîné ? Pourquoi me sentir seule ? Seigneur, ta présence c’est mon plus grand trésor. Et ensemble nous te remercions pour ta présence si réelle, même quand tout nous est enlevé. Tu es Dieu, tu es proche. Nous espérons en toi. Et par la foi, nous te louons pour l’efficacité de tes conseils. Nous te prions au nom de Jésus, Amen.
Leslie : Il nous arrive à toutes et à tous de traverser des moments, ou des périodes difficiles, des moments où l’on se sent profondément seuls et déprimés.
Et les deux psaumes que nous avons commencé à étudier ensemble aujourd’hui nous aident à faire face à de tels moments.
Dans ces Psaumes les dures saisons de la vie sont comparées à un océan déchaîné. Et quand la vie ressemble à une tempête, on a besoin d’être encouragés à faire confiance au Seigneur, et d’apprendre à traverser ces moments-là dans la tranquillité et dans la paix. Alors nous vous encourageons à apprendre ces deux psaumes par cœur et à les méditer. C’est un excellent moyen de laisser la vérité s’inscrire dans votre cœur.
N’avez-vous jamais eu l’impression que Dieu était loin ? Dans le prochain podcast il sera question de comprendre pourquoi on ressent ça et comment on peut y faire face.
Alors je vous dis à bientôt pour la suite de notre série intitulée : « Faire face à la dépression et au doute. »
Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Louis Segond 1910, (sauf indication contraire.)
Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts, une initiative de Life Action Ministries avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann