Je m’y connais très peu en informatique, seulement assez pour être dangereuse !! Et j’ai appris à mes dépens la signification de ce petit bouton SUPPR.
C’est bien ça. La touche “supprimer”. (Je suppose que vous la connaissez aussi.)
Je me rappelle ces moments où, en travaillant sur mon ordinateur, j’ai accidentellement appuyé sur la touche “supprimer”, pour voir tout mon travail s’évanouir dans l’air, ne laissant derrière qu’un écran vide de mots oubliés.
J’aimerais que la touche « supprimer » soit aussi facile à trouver dans la vie réelle.
À bien des égards, lorsque nous mettons à la poubelle un document, c’est une illustration pratique de ce qui se passe lorsque nous pardonnons vraiment à quelqu’un une offense qu’il nous a infligée. Nous effaçons le dossier, nous l’éliminons, comme s’il n’avait jamais existé.
C’est ainsi que nous sommes invités à pardonner : « Pardonnez-vous les uns aux autres comme le Seigneur vous a pardonné. » (Col. 3:13).
Je crois que la plupart d’entre nous aimeraient arriver à ce point dans nos relations avec les autres et supprimer la souffrance qu’ils ont apportée dans nos vies. Nous aimerions que la douleur et l’amertume disparaissent, qu’elles ne soient plus un problème, qu’elles soient supprimées.
Mais le problème, c’est que nous savons que le fait d’appuyer sur un bouton ne fait pas disparaître tous les sentiments. Cela ne réparera pas totalement les dégâts et ne remettra pas tout en place comme avant. Alors pourquoi essayer ? Pourquoi s’exposer à la déception ? Pourquoi prendre le risque que cela se reproduise et nous fasse encore plus mal ? Pourquoi se donner la peine, sur le plan émotionnel, de demander pardon si cela ne peut pas réparer le trou béant dans notre cœur, du moins pas avant un bon bout de temps ? Pourquoi Dieu demanderait-il une telle chose ?
Parce que le pardon est une promesse. Oui, il y a beaucoup à dire sur le pardon mais cette phrase le résume bien : le pardon est une promesse – notre promesse aux autres, et Sa promesse à nous.
Notre promesse aux autres :
Si nous voulons vraiment pardonner, nous devons faire la promesse consciente de pardonner comme le Christ pardonne (Héb. 10:17). Notre promesse aux autres est de ne plus jamais utiliser cette offense contre cette personne – ni devant Dieu, ni devant la personne qui l’a commise, ni devant personne d’autre. Il s’agit d’une décision délibérée de traiter le manquement d’une autre personne en l’éliminant, en appuyant sur le bouton « supprimer », en l’effaçant de notre ardoise.
Avec la promesse du pardon, nous renonçons à notre « droit » de punir l’auteur de l’offense ou de lui faire payer. Son casier a été effacé.
Parfois, des gens viennent me voir et me disent : « J’ai pardonné à mon mari » ou « J’ai pardonné à untel », puis ils commencent à énumérer toutes les choses blessantes que cette personne leur a faites. Si les intentions sont bonnes, leurs propres mots révèlent qu’ils n’ont pas vraiment, pleinement pardonné – car le pardon est une promesse.
Sa promesse à nous :
Non seulement le pardon est notre promesse aux autres, mais c’est aussi une promesse que Dieu nous a faite. « Autant l’est est éloigné de l’ouest, autant il a éloigné de nous nos transgressions » (Ps. 103:12).
Oui, ce que nous lui avons fait était réel. Ce que nous continuons à faire contre Lui est réel. Mais par le don de son Fils, Dieu a choisi de ne pas se souvenir de nos offenses. Il les a mises derrière son dos.
C’est une promesse qui nous est faite pour toujours.
Cette question du pardon est véritablement au cœur de l’Évangile. Même nos excuses pour ne pas pardonner nous ramènent sans cesse à la croix, à l’endroit où le pardon a été parfaitement appliqué, non pas à un groupe de personnes qui avaient franchi toutes les étapes nécessaires pour devenir pardonnables, mais à nous-mêmes, à des personnes qui ne le méritaient pas, qui ne savaient même pas qu’elles en avaient besoin – peut-être même qui ne le voulaient pas !
Les croyants, particulièrement, devraient apprécier la joie du pardon… Ils savent à quel point c’est un trésor que d’être pleinement et parfaitement pardonné.
© Revive Our Hearts. Écrit par Nancy DeMoss Wolgemuth. Traduit et utilisé avec autorisation.
Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21, sauf mention contraire.
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