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De l’amer au doux

La seule chose amère que j’apprécie dans ma vie, c’est le chocolat noir ! Un morceau de chocolat noir intense à 86 % suffit à satisfaire mes envies de sucré et m’évite de grignoter toute la journée des choses que je ne devrais pas manger. A part cela, je préfère éviter les choses amères, et en particulier les événements « amers ». Si cela ne tenait qu’à moi, la vie serait toujours douce et agréable.

Mais cela ne dépend pas de moi.

On imagine parfois qu’en tant qu’enfant de Dieu, la vie devrait être plus facile. Il est tentant d’imaginer que le fait d’être sauvé par le sang du Christ signifie également que nous sommes épargnés des épreuves de cette vie, ces épreuves qui nous feraient hésiter à aller de l’avant et nous inciteraient à douter de l’existence de Dieu. Après tout, comment un Dieu aimant pourrait-il laisser arriver de mauvaises choses à ses enfants ? Notre statut d’enfant de Dieu ne signifie-t-il rien ? Si… Il signifie bien plus que ce que nous pouvons imaginer.

Il signifie que Dieu est pour moi et non pas contre moi.

Il signifie que j’ai de l’espoir et un avenir.

Il signifie que le Christ est mon avocat et que toutes les bénédictions spirituelles sont à ma disposition.

Il signifie que je ne suis jamais seul.

Il  signifie que le Saint-Esprit habite en moi.

Il signifie que j’ai l’opportunité d’amasser un trésor dans les cieux.

Il signifie que je vais passer l’éternité avec mon Sauveur, même si je ne mérite pas ce privilège.

Cependant, mon statut d’enfant de Dieu ne signifie pas que j’ai une adresse dans la rue « Tout roule ». Ça, c’est un mensonge du diable, destiné à saboter la confiance que j’ai en Jésus. Et devinez quoi ? Notre génération n’est pas la première (ni la dernière !) à croire ce mensonge destructeur. Les Israélites qui ont suivi Moïse hors d’Égypte ont eux aussi succombé à ce mensonge : ils ont gobé l’hameçon, la ligne et même le plomb !

Suivre Dieu n’est pas une vie où « tout roule ».

Ce que j’aime dans l’histoire de la rédemption d’Israël, c’ est qu’elle fait écho à l’histoire de notre propre rédemption. Premièrement, de même que les Israélites étaient esclaves en Égypte, de même l’humanité est esclave du péché (avant le salut en Jésus-Christ). Deuxièmement, il y a le parallèle avec la Pâque. De même que le sang de l’agneau a sauvé Israël, de même le sang du Christ, l’Agneau de Dieu, nous sauve. Troisièmement, de même que Dieu a fait sortir Israël d’Égypte pour le servir, de même le Christ nous libère pour que nous puissions l’aimer et le servir.

Mais les parallèles ne s’arrêtent pas là. De la même manière qu’Israël a continué à subir des épreuves et des difficultés même après sa rédemption, nous aussi y faisons encore face ! Dieu ne leur a jamais donné un laissez-passer pour éviter tout ce qui est difficile et frustrant. Au contraire, quelques heures à peine après le début de leur nouvelle aventure en tant qu’élus de Dieu, les circonstances ont exigé foi, confiance et abandon total, alors qu’Israël se trouvait coincé entre la mer Rouge et une armée égyptienne en colère qui approchait rapidement.

Voici le tableau : pour les Israélites, suivre Dieu ne signifiait pas une vie tranquille où « tout roule ». Au contraire, cela signifiait une confrontation immédiate avec un ennemi vicieux, mêlée à une intense bataille où s’opposaient peur et foi. Pourquoi ? Pour qu’ils puissent faire l’expérience de Dieu, et le regarder fendre les eaux. Pour qu’ils puissent sentir le fond sec de la mer sous leurs pieds et voir leur puissant Sauveur leur accorder la victoire.

Nous nous demandons pourquoi Dieu laisse les choses difficiles se produire. Israël aurait manqué la puissante démonstration de souveraineté de Dieu s’il l’avait laissé prendre la voie la plus facile. Quel moment incroyable cela a dû être de voir Dieu fendre la mer Rouge ! Et pourtant, nous savons que Dieu ne sépare pas toujours les mers.

Si vous attendez que Dieu divise en deux vos mers déchaînées pour pouvoir marcher en sentant le sable sous vos orteils, je vous invite à jeter un coup d’œil au-delà de la mer Rouge pour découvrir la suite du voyage d’Israël.

Suivre Dieu conduit parfois à des eaux amères.

Sains et saufs de l’autre côté de la mer Rouge, la vie n’est pas devenue plus facile pour les Israélites. Au contraire, la vie leur a présenté de nouveaux défis qui ont ébranlé leur foi. Trois jours plus tard, ils mouraient de soif et avaient désespérément besoin d’eau. Aussi, lorsqu’ils arrivent à Mara (qui signifie amertume), ils se rendent compte que l’eau est imbuvable, ils paniquent et s’en prennent à Moïse.

Moïse, à son tour, crie à Dieu et le Seigneur lui ordonne de jeter dans l’eau un morceau de bois qui a rendu l’eau potable (Ex. 15:25). Certaines traductions disent que l’eau devint douce.

Voici l’image suivante : l’eau qui avait un goût amer s’est transformée en quelque chose de doux grâce à un morceau de bois fourni par Dieu. Cela me fait penser à un autre morceau de bois qui a adouci ma vie, pas vous ? 1 Pierre 2:24 dit : “lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice.” (NEG79) 

Tout comme Dieu a utilisé un morceau de bois pour transformer l’eau amère d’Israël en quelque chose de doux, Dieu utilise la croix pour rendre douces nos eaux amères. En tant que disciples du Christ, nous ne sommes jamais sans espoir, même lorsque les situations sont « difficiles à avaler ». Lorsque nous permettons à l’Évangile de nous accompagner pleinement dans les choses difficiles de la vie, même ce qui est imbuvable devient buvable.

Récemment, l’une de mes amies les plus chères a livré son témoignage lors d’une conférence à laquelle j’ai participé. Sa vie n’a pas été facile. Elle a perdu une fille puis son mari. Déjà veuve à la trentaine, elle s’est retrouvée avec deux petits garçons à élever seule.

Son histoire est dure, mais grâce au Christ, à l’Évangile, à l’espoir, à la parole de Dieu et à sa communauté, elle vous dira que les pires semaines de sa vie ont aussi été les meilleures. Comment cela est-il possible ? Parce que la présence de notre Sauveur, sa puissance et son soutien peuvent rendre douces même les choses les plus amères.

Suivre Dieu adoucit le voyage.

Le salut n’est pas un laissez-passer pour éviter les choses difficiles. Notre voyage (tout comme celui d’Israël) est rempli de défis, de tentations et de peines de cœur. Mais tout comme Israël avait des raisons de faire confiance à Dieu, nous en avons aussi. Tout comme ils avaient des promesses auxquelles s’accrocher, nous en avons aussi. Et lorsque nous nous accrochons à ces promesses tout en restant attachés à Christ, même les circonstances les plus amères peuvent laisser place à quelque chose de doux.

L’autre jour, mon plus jeune fils m’a demandé si les miracles se produisaient encore. Ma réponse immédiate a été : -« Oui, bien sûr ! » -« Alors pourquoi ne les voyons-nous pas ? » a-t-il rétorqué. -« Je pense que nous les voyons », ai-je répondu. « Mais les plus grands miracles que j’ai vécus ne se sont pas produits à l’extérieur. Ils ont eu lieu à l’intérieur de moi. J’ai pardonné quand je ne pensais pas pouvoir pardonner. J’ai persévéré quand je ne pensais pas pouvoir continuer. J’ai aimé quand je ne pensais pas que l’amour était possible. Et j’ai connu la joie quand la joie semblait improbable. »

Alors, si vous avez attendu patiemment (ou anxieusement) que Dieu agisse dans une situation particulière, je veux vous encourager à essayer une autre tactique. « Plongez » la bonne nouvelle de Jésus dans l’eau de cette mer déchaînée. Laissez Dieu adoucir l’eau au lieu de l’évacuer. Abandonnez-lui la situation et remplissez votre esprit de la Parole de Dieu.

Il y avait des jours où ma précieuse amie se promenait dans sa maison vide en criant les Écritures à pleins poumons, parce qu’elle voulait désespérément y croire. Dieu ne nous a pas promis une adresse dans la rue « Tout roule », du moins pas de ce côté-ci du ciel.

Il y aura peut-être des moments où nous nous retrouverons à Mara, mourant de soif et entourés par une eau amère. Mais ce n’est pas parce que Dieu est méchant; c’est pour nous permettre de voir que notre Dieu peut rendre douces même les choses amères.

Nous avons tendance à espérer et à prier pour que Dieu fende les eaux mais parfois, le plus grand miracle est de découvrir que l’eau amère devient potable parce que Dieu est toujours bon. La Bonne Nouvelle est toujours vraie. Jésus est toujours là.

Il n’y a personne comme notre Dieu. Parfois, il sépare les eaux, parfois il les rend simplement potables, mais dans tous les cas, si nous nous accrochons à Jésus, nous serons toujours gardés par la fidèle main de Dieu.

 

© Revive Our Hearts. Écrit par Stacey Salsbery. Utilisé avec autorisation. 

Texte biblique de la Nouvelle Edition de Genève 

Copyright © 1979 Société Biblique de Genève 

Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.

 

 

 

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