Lorsque j’avais sept ans, mes grands-parents nous ont emmenés, mon frère aîné et moi, en voyage en Europe. Mon côté romantique et féru d’histoire n’oubliera jamais la joie que j’ai ressentie en découvrant les châteaux en Allemagne et en naviguant sur un canal à travers la campagne anglaise verdoyante ! Par contre, notre dernière destination, l’Espagne où nous avons séjourné quelques jours dans un magnifique monastère, m’a laissé un autre type de souvenir. Un soir, alors que nous dînions dans la grande salle à manger, nous avons remarqué une certaine agitation autour d’une table de l’autre côté de la pièce. Nous avons vite réalisé qu’une des femmes était en train de faire une crise d’épilepsie, je n’avais jamais assisté à ce type d’évènement auparavant. Heureusement, elle n’a rien eu de grave, mais cette expérience m’a profondément affectée et j’ai eu ce que je crois être une crise d’angoisse. J’étais déjà sujette à la peur et cette scène m’a confirmé à quel point le monde pouvait être effrayant.
L’angoisse était devenue une invitée fréquente de mes pensées pendant toute mon enfance et mon adolescence, j’avais peur de tout, des tornades, de l’appendicite, etc. Mes parents m’ont toujours ramenée à Jésus, me rappelant les Écritures à réciter ou des chants lorsque la peur me paralysait. J’ai lutté de toutes mes forces pour croire ces vérités, priant le Seigneur de me venir en aide.
Alors que j’avais une vingtaine d’années, le Seigneur a commencé à illuminer certaines zones de ma vie. À travers quelques bons conseils pieux, il m’a aidée à comprendre d’une manière plus profonde que grâce à Christ, j’ai la capacité de surmonter ces peurs et cette anxiété qui m’oppressent. L’Esprit me donnait la grâce de dépasser ces pensées qui me paralysaient et je commençais à reprendre des forces.
Est-ce que je lutte toujours contre la peur et l’angoisse ? Oui. Dieu m’a donné de nombreuses opportunités pour me perfectionner et me faire grandir dans ce domaine à travers la maternité et d’autres circonstances de vie. Mais il m’a montré qu’il était fidèle, que ses promesses sont vraies et qu’il me tient fermement à travers toutes les épreuves et tous les tourments qui peuvent survenir.
Peut-être que vous luttez, vous aussi, contre la peur et l’anxiété. Nous vivons dans un monde plein de menaces. Nous vivons dans des corps faibles et fragiles. Les pathologies liées aux troubles anxieux montent en flèche à mesure que les gens ressentent la pression et le stress à notre époque. Mais nous, en tant que croyants, nous avons un espoir auquel nous accrocher, quelqu’un vers qui se tourner, celui dont ont tant besoin ceux qui ne connaissent pas Christ.
Mais avant de pouvoir l’offrir aux autres, nous devons saisir et comprendre pour nous-mêmes la réalité de ce qui nous a été offert en lui. Nous avons besoin de comprendre la différence qu’apporte l’Évangile dans le combat contre la peur et l’anxiété. Cette compréhension ne fait pas disparaître ce combat, mais elle change radicalement la manière dont nous y faisons face.
3 manières de combattre le bon combat contre l’anxiété.
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Reconnaître l’anxiété pour ce qu’elle est
Je pensais à tort que la meilleure façon de combattre l’anxiété spirituellement était de l’ignorer. Je croyais que je pouvais faire l’autruche ou partir en courant en me bouchant les oreilles en criant « non, non, je ne t’entends plus ! ». Mais j’ai découvert qu’en la laissant ainsi, en l’ignorant, en faisant comme si elle n’était pas là, la tête dans le sable, l’anxiété était toujours là et je ne pouvais plus respirer. Je devais lever la tête et la regarder à la lumière du Christ qui a la grâce dont nous avons besoin pour marcher en vainqueur.
Je n’oublierai jamais la révélation que j’ai eue il y a quelques années en lisant un verset que j’ai répété d’innombrables fois.
« Quand je suis dans la crainte, en toi je me confie. » (Psaumes 56.4)
Il est écrit, « QUAND je suis dans la crainte », cela suppose qu’en effet tôt ou tard nous serons dans la crainte. Dieu le sait, il sait mieux que quiconque combien de choses tragiques existent dans ce monde à cause du péché. Il nous amène à marcher dans sa grâce victorieuse lorsque nous déposons chaque pensée angoissante à ses pieds.
Parfois, l’anxiété peut provenir de péchés non confessés, le Psaume 38.19 dit : « Oui, je reconnais ma faute, je suis dans la crainte à cause de mon péché. »
Permettre au Seigneur de nous purifier de tout péché apporte liberté et repos à nos âmes. Cela permet également à notre conscience de mieux discerner les circonstances qui peuvent contribuer à l’anxiété et comment les gérer au mieux selon la sagesse de Dieu.
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Regarder à Jésus
Les sentiments d’anxiété ou de peur ne sont pas un péché en soi. C’est la manière dont nous y faisons face qui fera la différence entre être abattues ou victorieuses. La peur et l’anxiété peuvent sembler oppressantes et totalement envahissantes sur le moment. Cependant, sa grâce est plus grande que n’importe quelle souffrance que nous pourrions expérimenter, tourner les yeux vers lui est le début d’une vie de victoires dans l’épreuve.
Il y a quelques années, quatre de mes enfants sont tombés gravement malades alors que mon mari était en déplacement. Nuit après nuit, pendant deux semaines, je veillais à ce que la fièvre ne monte pas, à surveiller leur respiration et à faire des aller-retour aux urgences, tellement souvent que je ne comptais plus.
Un soir, au milieu de tout ça, alors que j’étais au chevet de ma fille qui était extrêmement mal, privée de sommeil et submergée par la peur, j’ai senti la crise de panique arriver. Je savais que mes enfants avaient absolument besoin de moi et que j’avais cette responsabilité. J’ai prié de tout mon cœur, en silence, « Seigneur, aide-moi », puis, à haute voix, j’ai murmuré « Non » à l’anxiété pour fortifier mon corps et mon esprit me soumettant à la grâce de Dieu. En un instant, la panique m’a quittée. C’est arrivé à plusieurs reprises dans les jours qui ont suivi, car chaque fois que je criais à Dieu confirmant que je lui faisais plus confiance à lui qu’à mes sentiments, encore et encore, il m’a soutenue, il est venu à mon secours. Rien que d’y repenser j’en ai les larmes aux yeux.
Toutefois, je ne peux pas dire que dans toutes les situations angoissantes il en a été ainsi. Parfois, Dieu a permis que ces sentiments s’installent et j’ai dû apprendre à m’accrocher à lui alors que les flots de pensée et les émotions se déchainaient sur moi. Je ne sais pas ce que vous traversez ni comment le Seigneur choisira d’agir dans les moments d’angoisse, mais je sais ceci : il sera votre rocher. Sa grâce est là, elle nous soutient et nous fortifie même quand nous ne la ressentons pas. Nous devons simplement faire confiance en la Parole de Dieu et non en nos sentiments.
Comme il est écrit dans Ésaïe 26.3-4 « À celui qui est ferme dans ses intentions, tu assures une paix profonde parce qu’il se confie en toi. Placez votre confiance en l’Éternel pour toujours, car l’Éternel, oui, l’Éternel est le rocher perpétuel. »
Dieu donne aussi la sagesse à mesure que nous nous tournons vers lui, pour savoir quelles dispositions nous pouvons prendre pour éviter d’ouvrir la porte à l’anxiété. Devons-nous alléger notre agenda ? Privilégier le repos ? Faire une pause avec les médias et réseaux sociaux ? Prendre des compléments alimentaires ? Il sait ce dont nous avons besoin et il est fidèle pour nous guider.
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S’imprégner de sa Parole
Plus j’ai eu à me battre contre la peur et l’anxiété, plus j’ai été convaincue de la vérité qui se trouve dans Hébreux 4.12 : « En effet, la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante que toute épée à deux tranchants, pénétrante jusqu’à séparer âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. »
La Bible n’est pas une compilation de platitudes, de citations inspirantes. Elle est « vivante et efficace », utilisée par le Saint-Esprit pour infuser en nous la vérité, nous réconforter dans la détresse, nous enraciner dans la réalité de qui est Dieu, et nous enseigner comment vivre à la lumière de cette réalité. La Parole de Dieu peut nous transformer de l’intérieur. Lorsque nous sommes fidèles dans la méditation de sa Parole, nous la répétant à nous-mêmes, prêchant à notre âme et aux autres, elle ne revient pas sans effet.
Je garde ce que j’appelle « des versets de combats », des versets qui m’aident à garder le cœur et l’esprit centrés sur Christ lorsque l’anxiété rôde. Ils sont devenus plus précieux que jamais alors que je repensais à la manière dont Dieu les a utilisés pour fortifier mon cœur dans des circonstances difficiles et angoissantes. Pensez à garder ces versets dans un coin de votre cœur, à les accrocher au mur et à les écouter encore et encore avec une Bible audio ou des chants fidèles aux Écritures.
La bataille à venir
Par nous-mêmes, nous n’avons pas la force de gagner définitivement contre l’inquiétude ou l’anxiété qui envahissent nos cœurs, nos esprits, nos corps. Jusqu’au jour où nous verrons Jésus face à face, nous aurons des batailles à mener. Mais nous ne sommes pas seules. Qu’il s’agisse de luttes rationnelles, de persécution, de problèmes de santé, d’épreuves professionnelles ou de bouleversements dans le monde qui nous entoure, Dieu nous précède et vit en nous. Il ne nous quittera jamais et ne nous abandonnera jamais.
Auteur – Heather Cofer – Heather est mariée et mère de six enfants, elle habite dans le nord du Colorado. Elle aime encourager les femmes dans la foi. Elle a écrit plusieurs livres sur la vie spirituelle et la maternité. Elle apprécie le bon café, les fleurs et les bonnes rigolades entre amies.